Résultats de l’étude Prostacox dans le cancer de prostate métastatique hormonorésistant
Introduction : L’objectif de cette étude de phase II, ouverte, multicentrique était d’apprécier l’efficacité et la tolérance du docétaxel administré tous les 15 jours, en association avec du celecoxib, chez des patients atteints de cancer de la prostate au stade métastatique et en échappement hormonal.
Matériel et Méthodes : 48 patients ont été inclus, d’âge moyen 70.40 ans, avec un indice de Karnofsky moyen à 90.2, une moyenne du score de Gleason à 7.5 et un site métastatique osseux mesurable dans 80% des cas. Le délai médian entre le diagnostic initial et la 1ère perfusion de docétaxel était de 45 mois, avec une médiane de progression du PSA total à 54.8 ng/ml. Le schéma thérapeutique était : docétaxel 50 mg/m2 en perfusion tous les 15 jours, un cycle correspondant à 2 injections à 2 semaines d’intervalle (J1= J28), avec un total de 6 cycles et celecoxib per os en continu à la dose de 800mg/24 heures.
Résultats : 237 cycles de docétaxel ont été administrés, des réductions de dose ont été observées : 23 cas à J1, 36 cas à J15. La médiane de la relative dose intensité par cycle est de 0.98, par patient de 0.97. Dans 20% des cas, il existait un arrêt dans l’administration en continu du celecoxib. La toxicité hématologique a été de grade 1-2 pour l’anémie, de grade 2-3 pour la leucopénie. En terme de bénéfice clinique, 13.5% d’effets positifs sur l’intensité de la douleur ont été notés. Un taux de réponse sur le PSA total de 45.5% (30.4%-61.1%) a été obtenu, avec un temps médian jusqu’à progression estimé à 9.5 mois et un taux de réponse tumorale évalué à 26.3%. Au total, 75% des patients ont une survie globale estimée supérieure à 14.2 mois.
Conclusion : Ces données confirment l’intérêt du docétaxel dans le cancer de prostate métastatique en échappement hormonal. Le schéma proposé de 2 injections à 2 semaines d’intervalle (J1 = J28) et l’association avec un inhibiteur de la cyclo-oxygénase 2 ne modifiant pas de façon significative l’efficacité et/ou la tolérance de la chimiothérapie.