Résultats de la bandelette I-Stop Toms® dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort post-opératoire chez l’homme
Objectifs. Évaluer les résultats après traitement d’une incontinence urinaire d’effort postopératoire par mise en place d’une bandelette sous-urétrale transobturatrice I-STOP TOMS® (CL Medical).
Méthodes. Vingt-sept patients présentant une incontinence urinaire d’effort après chirurgie prostatique ont été traités entre 2007 et 2012 par mise en place d’une bandelette I-STOP TOMS®. L’incontinence urinaire d’effort était classée en fonction du nombre de protections par jour : légère (1 à 2), modérée (3 à 4) et sévère (5 et plus). Les patients étaient également évalués à l’aide des auto-questionnaires IQOL, MHU et Ditrovie. Le suivi après BSU était effectué à trois mois, six mois puis de façon annuelle.
Résultat. L’âge moyen des patients était de 67,4 ans ± 6,4. Le délai moyen entre la chirurgie prostatique et la mise en place d’une BSU était de 51 mois ± 27. Seize patients (59,3 %) présentaient une incontinence légère, dix (37 %) une incontinence modérée et 1 patient (3,7 %) une incontinence sévère. Le MHU médian préopératoire était à 9 [512] ; l’IQOL médian à 72,4 [5788,5] ; et le Ditrovie médian à 2,8 [2,13,35]. La durée moyenne de l’intervention était de 33 min ± 10. À trois mois, le MHU médian était à 7 [49] ; l’IQOL moyen à 87 [7197] ; et le Ditrovie médian à 2,1[1,62,55]. Il existait une amélioration significative entre les scores pré et postopératoires des questionnaires IQOL (p = 0,025) et Ditrovie (p = 0,004). Il n’y avait pas de différence significative pour le MHU (p = 0,169). À trois mois, trois patients étaient secs (11,1 %), 20 patients présentaient une incontinence légère (74,1 %) et quatre une incontinence modérée (14,8 %). Après un suivi moyen de 22,5 mois ± 16,8, un patient était sec (3,7 %), 22 patients (81,5 %) présentaient une incontinence légère et quatre une incontinence modérée (14,8 %).
Conclusion. La bandelette sous-urétrale I-STOP TOMS® est une technique mini-invasive qui apporte une amélioration du degré de sévérité de l’incontinence d’effort postopératoire. Néanmoins, la guérison reste faible.