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Résultats carcinologiques et fonctionnels de la néphrectomie partielle laparoscopique par voie rétro- ou transpéritonéale : une expérience monocentrique

Objectifs.– L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats carcinologiques et fonctionnels de la néphrectomie partielle laparoscopique, réalisée par voie rétro- ou transpéritonéale, dans une série monocentrique de 123 procédures.

Méthodes.– Entre janvier 1997 et mai 2009, 123 néphrectomies partielles laparoscopiques ont été réalisées dans notre centre, pour des indications électives (102/123) ou impératives (21/123). L’abord était rétropéritonéal (lomboscopie) dans 70 % des cas (86/123) et transpéritonéal dans 30 % des cas (37/123). Les complications per- et postopératoires, les conséquences fonctionnelles de l’ischémie et les résultats carcinologiques à long terme ont été analysés rétrospectivement.

Résultat.– La taille tumorale moyenne était de 2,9 cm (1–6,5). Un clampage pédiculaire a été réalisé dans 84 % des cas (103/123), avec une durée moyenne de clampage de 29 min (7–90). L’hémostase a été réalisée par suture sur des bourdonnets de Surgicel® dans 55,3 % des cas (68/123) ou par l’application de colles biologiques dans 44,7 % des cas (55/123). Le taux de conversion était de 6,5 % (8/123). Les marges chirurgicales étaient positives dans 3 cas (2,4 %). Les complications postopératoires incluaient les complications hémorragiques (7,1 %) et les fistules urinaires (5,1 %). Huit patients (6,5 %) ont développé une insuffisance rénale postopératoire, dont l’un ayant nécessité une mise en dialyse. Le risque d’insuffisance rénale postopératoire était significativement accru lorsque la durée de clampage était supérieure à 30 min (p = 0,024). Il n’y avait pas de différence significative en termes de marges, de temps de clampage ou de fonction rénale postopératoire entre les 2 voies d’abord rétro- ou transpéritonéale. Au terme d’un suivi moyen de 54 mois (1–149), le taux de survie sans récidive était de 96,6 %.

Conclusion.– La néphrectomie partielle par voie laparoscopique, bien que techniquement difficile, est une procédure chirurgicale fiable sur le plan carcinologique et fonctionnel, avec un taux de complications postopératoires comparables à celui de la chirurgie ouverte. La durée de clampage est un élément pronostique majeur en termes de fonction rénale postopératoire, avec des résultats optimaux pour un clampage pédiculaire inférieur à 30 min.

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