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Résultats carcinologiques à long terme de l’hormonothérapie intermittente pour récidive biologique après prostatectomie radicale

Objectif : Analyser les résultats de l’hormonothérapie intermittente pour récidive biologique (RB) après prostatectomie radicale (PR).

Patients et Méthodes : Depuis 1991, 57 patients ont été traités par hormonothérapie intermittente pour RB après PR. Les patients ont été répartis en deux groupes. Le groupe 1 incluait 29 patients ayant eu une radiothérapie de sauvetage après PR. Le groupe 2 incluait 28 patients n’ayant pas eu de radiothérapie de sauvetage. Le traitement débutait par un anti-androgène seul (phase ” on “). Il était arrêté 3 mois après que le PSA soit devenu indosable (phase ” off “). La surveillance du PSA se faisait tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois en l’absence de récidive. L’hormonothérapie était reprise lorsque le PSA dépassait 4ng/ml. Elle était à nouveau interrompue lorsque le PSA redevenait inférieur à 1 ng/ml.

Résultats : Le groupe 1 avait des caractéristiques moins favorables que le groupe 2. Dans le groupe 1, 48,3% des cancers étaient classés T3b et 48,3% avaient un score de Gleason 8. Dans le groupe 2, 17,9% des cancers étaient classés T3b et 21,4% avaient un score de Gleason 8. Le suivi médian était de 92 mois (36-176). Le suivi était supérieur à 5 ans pour 82,5% des patients. Six patients ont été perdus de vue, après un délai médian de 57,5 mois. Le nombre moyen de cycles complets (phase ” on ” et phase ” off “) par patient était de 4 (1-9). Durant le suivi, la durée des phases ” on ” a augmenté de 5 à 6 mois, et celle des phases ” off ” a diminué de 8 à 6 mois. Au total, 22 patients (38,6%) ont dûs être traités par analogue de la LHRH. Neuf patients (15,8%) ont eu une chimiothérapie en raison de l’apparition d’une hormono-résistance. Neuf patients sont décédés, dont 7 de leur cancer prostatique. Tous les patients qui sont décédés de leur cancer prostatique étaient dans le groupe 1. Le taux de mortalité spécifique a été de 12,3%. Le délai médian des décès spécifiques était de 86 mois (51-132).

Conclusions : Avec un suivi médian supérieur à 7,5 ans, l’hormonothérapie intermittente pour RB après PR est associée à un taux de mortalité spécifique de 12,3%. Dans cette indication, l’hormonothérapie intermittente peut débuter par un anti-androgène seul.

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