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Résultats à long terme de la photovaporisation prostatique par laser Greenlight.

Objectifs.– La photovaporisation prostatique (PVP) est une modalité de traitement chirurgical de l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) en plein essor. Cette technique est particulièrement intéressante chez les patients sous traitement anti-agrégant plaquettaire ou anticoagulant car elle permet de mieux contrôler le risque hémorragique. Nous manquons de données sur l’efficacité et la tolérance à long terme de la PVP. L’objectif de cette étude était donc de faire part des résultats fonctionnels et des complications post-opératoires sur une série de patients suivis pendant quatre ans.

Méthodes.– Nous avons réalisé une étude de cohorte prospective monocentrique des patients opérés d’une PVP par le laser Greenlight de la société AMS. Le suivi prévoyait une consultation à trois mois, six mois, un an, deux ans, trois ans et quatre ans. Les paramètres de suivi étaient le débit urinaire maximal (Qmax), le score IPSS, le résidu post-mictionnel (RPM) et le taux de PSA total sérique. Une analyse bactériologique des urines était réalisée à chaque date de suivi. Les effets indésirables étaient recensés ainsi que la nécessité de drainage vésical en post-opératoire (repose de sonde vésical ou pose de cathéter sus-pubien). Enfin, on relevait la nécessité d’une réintervention pendant la période de suivi.

Résultat.– Sur plus de 300 malades opérés entre septembre 2005 et mai 2012, 64 patients présentaient un recul de plus de quatre ans. Les caractéristiques des patients sont résumées dans le Tableau 1 :Tableau 1.Âge moyen ± DS (années)73,6 ± 1,4ASA médian [extrêmes]3 (1–4)Antécédent de traitement chirurgical de l’HBP8 (12,5 %)Antécédent de cancer de prostate3 (4,7 %)Volume prostatique initial moyen ± DS (mL)70,8 ± 5,0PSA initial moyen (ng/mL)8,1 ± 2,7Créatininémie initiale moyenne ± DS (uM)121,2 ± 19,5Sonde vésicale ou cathéter sus-pubien pré opératoire38 (59,3 %)Nombre de Joules moyen administrés ± DS (KJ)239 ± 13Durée opératoire moyenne ± DS (minutes)79,7 ± 4,5Durée d’hospitalisation moyenne ± DS (jours)3,0 ± 0,2

Les résultats fonctionnels de la PVP sont stables dans le temps puisque le débit maximum moyen était à 18,8 mL/min à quatre ans, l’IPSS moyen à 4,1, le résidu post mictionnel moyen à 30 mL. Le taux de réintervention atteignait 7,7 % à quatre ans. Le suivi médian des patients suivi sur une période de quatre ans était de 24 mois. Les résultats fonctionnels de la PVP à long terme (quatre ans) étaient satisfaisants. On a observé une augmentation moyenne de 8,5 mL/s du débit urinaire maximal, une diminution moyenne de 15,5 points du score IPSS, et une diminution moyenne de 39,5 mL du RPM. Les principaux effets indésirables observés étaient les urgenturies, la pollakiurie et l’incontinence urinaire. Vingt-sept patients (42,2 %) ont dû être resondés en post-opératoire. Un décaillotage vésical a été réalisé chez un seul patient.

Conclusion.– La PVP a montré une efficacité durable sur une période de quatre ans de suivi. Son profil de tolérance s’est révélé être tout à fait acceptable sur cette même période. D’autres études viendront comparer les résultats à long terme de la PVP avec ceux de la RTUP.

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