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REPAIR : Etude d’observation de la prise en charge des troubles fonctionnels après prostatectomie radicale – Dysfonction érectile : La pratique des urologues répond-elle à l’attente des patients ?

Introduction. La prise en charge de la dysfonction érectile (DE) représente un enjeu majeur de la relation médecin-patient après prostatectomie radicale (PR). L’un des objectifs de REPAIR était de confronter les pratiques des urologues français aux attentes de leurs patients.

Matériel et méthodes. L’AFU et SCHWARZ Pharma ont conduit REPAIR en collaboration avec TNS Healthcare de Mai à Juillet 2005 en population exhaustive des urologues français. Les urologues acceptant de participer devaient inclure jusqu’à 10 patients consécutifs, prostatectomisés depuis moins de 12 mois et reçus en consultation. Les pratiques de prise en charge de la DE post PR par les urologues et les attentes des patients ont été étudiées à l’aide de questionnaires ad hoc comprenant respectivement 43 items et 23 items, conçus par le comité scientifique de l’étude.

Résultats. Sur les 1272 urologues français, 535 (42%) ont inclus 2644 patients (âge moyen : 64 ans (44-79). Lors de l’entretien pré-opératoire, 62% des urologues ont considéré que les troubles de la continence préoccupaient plus leurs patients que les troubles de l’érection ; mais entre 1 et 2 mois post op, 36% des patients ont déclaré que les troubles de la continence étaient plus gênants que les troubles de l’érection, et 20% au-delà de 5 mois. Plus des deux tiers des patients ont déclaré être modérément ou très insatisfaits de leur activité sexuelle et trouver la persistance des troubles sexuels ou l’absence de rapports gênante. Les urologues ont tous déclaré prendre en charge la DE post PR ; 38% systématiquement, 62% occasionnellement, dont 49% à la demande du patient et 13% à leur initiative. 73% des patients souhaitaient que leur urologue aborde la question des troubles de l’érection lors du suivi et 18% préféraient l’aborder spontanément.

Conclusion. Les patients considèrent la DE post PR très invalidante. Cet aspect est sous estimé par les urologues. La prise en charge pro active de la DE par les urologues français n’est pas systématique pour moins de la moitié d’entre eux, alors que les trois quarts des patients souhaitent que cette question soit abordée par leur praticien.



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