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Réduction de l’adhérence d’E. Coli aux cellules uroépithéliales de vessie après consommation de jus de Cranberry : étude randomisée en double-aveugle versus placebo

OBJECTIF. Déterminer l’efficacité de la consommation d’un jus de fruit à base de cranberry (jC) versus un placebo pour la présence in vitro d’une activité d’inhibition d’adhérence bactérienne dans les urines de volontaires sains.

SUJETS ET METHODES. 20 volontaires sains, 10 hommes et 10 femmes, ont participé à une étude randomisée, en double-aveugle, versus placebo. En plus de leur nourriture habituelle, chaque volontaire a reçu pendant un jour au dîner un volume total de boissons de 750 ml composée de: (1) 250 ml de jus de cranberry et 500 ml d’eau minérale, ou (2) 750 ml de jC, ou (3) 250 ml de placebo et 500 ml d’eau minérale, ou (4) 750 ml de placebo. Chaque volontaire a reçu successivement chacun de ces quatre régimes dans un ordre aléatoire, avec une période intermédiaire d’au moins six jours entre chaque prise. Les premières urines du matin suivant la consommation de cranberry ou de placebo ont été collectées et utilisées comme milieu de croissance bactérienne. Six souches de Escherichia coli uropathogènes, préalablement isolées de patients atteints d’infections urinaires symptomatiques, ont été cultivées dans les échantillons d’urine puis testées pour leur capacité à adhérer in vitro à la lignée de cellules épithéliales de vessie T24.

RESULTATS. Il n’y avait aucune différence significative du pH ou de la gravité spécifique entre les échantillons d’urine collectés après consommation de cranberry ou de placebo. Nous avons observé une diminution dose – dépendante significative de l’adhérence bactérienne associée à la consommation de cranberry. L’inhibition d’adhérence a été observée indépendamment de la présence de gènes codant pour les pili de type P ou de la résistance aux antibiotiques.

CONCLUSION. La consommation de jC procure, dans les urines, une activité significative d’inhibition de l’adhérence bactérienne vis à vis de différentes souches uropathogènes de E. coli par rapport au placebo .

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