Introduction : Le taux de récidive à long terme après le traitement efficace d’un premier calcul calcique n’est pas bien connu. Dans la littérature, la plupart des études sont relativement anciennes, souvent biaisées, et ont été publiées avant l’ère de la lithotripsie extra-corporelle. Notre objectif était d’apprécier le risque de récidive 10 ans après le traitement d’un premier calcul rénal ou urétéral dans un service où aucun bilan biologique n’est fait dans ces circonstances.

Matériels et méthodes : Les dossiers des 100 premiers patients vus après le 1er janvier 1989 et répondant aux critères suivants ont été analysés : 1/ présence d’un calcul radio opaque de diamètre < 20 mm, 2/ absence de résidus lithiasiques sur les clichés standards après traitement par LEC, 3/ absence d’antécédent de maladie rénale ou lithiasique, 4/ patient non perdu de vue à 10 ans. Le lithotripteur utilisé était un EDAP LT-01. L’évaluation a été réalisée par un interrogatoire téléphonique du patient ou de son médecin traitant.

Résultats: 650 dossiers ont été revus pour obtenir les 100 patients correspondant aux critères définis. L’age moyen des patients était de 45,26 ans. La taille moyenne des calculs était de 9,3 mm. Le taux de récidive clinique a été de 25%. La plupart du temps, cette récidive est survenue dans les 5 ans suivant la lithotripsie (72% des cas).

Discussion et Conclusion : Le pourcentage de récidives est légèrement plus bas que ce qui a été antérieurement rapporté. La non prise en compte des perdus de vue n’introduit vraisemblablement pas de biais de recrutement, du fait de la pathologie concernée. Le critère d’évaluation principal qui est seulement clinique pour l’instant, est certes critiquable, mais donne un résultat pratique important. Ce taux est à prendre en considération dans la discussion de la nécessité du bilan métabolique, à la découverte d’un premier calcul radio opaque.