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Rechute biologique après prostatectomie totale : prise en charge diagnostique et thérapeutique par les urologues français

Type de financement.– Laboratoires Takeda et partenariat avec AFU.

Objectifs.– L’enquête ORPHEE évalue la prise en charge de la récidive biologique après prostatectomie totale.

Méthodes.– Cette étude observationnelle multicentrique nationale s’étend d’octobre 2006 à novembre 2007 chez 189 urologues. Les patients ont eu une prostatectomie radicale pour adénocarcinome avec un PSA postopératoire ≤ 0,1 ng/ml, aucun traitement adjuvant, et présentent une récidive biologique diagnostiquée entre janvier 06 et novembre 07.

Résultat.– Cent six médecins ont été actifs (52 % libéraux, 31 % hospitaliers). Ils ont inclus 580 patients (age moyen 67 ans), 77 % d’entre eux ayant une espérance de vie de plus de 10 ans.

Le diagnostic initial datait de 1 à 2 ans, de 5 à 10 ans et de plus de 10 ans dans 29,3 %, 13,3 % et 2,2 % des cas. 90,8 % des patients avaient un stade T1-T2, un Gleason biopsique moyen de 6,5 et un PSA moyen à 10,8 ng/ml.

La voie ouverte a été la plus fréquente (80,1 %). 57,5 % des urologues déclarent utiliser des outils pronostiques (Kattan, Partin, d’Amico) avant la décision thérapeutique.

Pour 51,4 % des participants le premier PSA était réalisé à 1 mois postopératoire. Après 1 an, le suivi était semestriel pour 86,7 % des urologues. Cinquante-neuf pour cent déclarent utiliser d’autres moyens de surveillance, 98,4 % réalisent un toucher rectal systématique.

89,6 % des urologues définissent la rechute par un seuil de PSA : 0,2 ng/ml (44,7 %), 0,1 ng/ml (41,5 %). Trente-trois réalisent des examens complémentaires systématiques à la récidive : scintigraphie osseuse (89 %), scanner thoraco abdomino-pelvien (60 %). 11,5 % des patients ont eu une biopsie anastomotique.

Quatre cent cinquante-neuf rechutes locales (83,5 %) et 91 rechutes systémiques (16,5 %) ont été rapportées. Le type de rechute est caractérisé par les données anatomopathologiques de la pièce, le PSA pré- et postopératoire, le délai entre chirurgie et rechute, les données des éventuels examens complémentaires.

En cas de rechute locale, 72,8 % des patients ont eu un traitement immédiat (radiothérapie externe seule dans 77,3 % des cas) contre 71,4 % en cas de rechute systémique. En cas de traitement hormonal, une monothérapie par agoniste de la LHRH est utilisée dans moins de 50 % des cas, un blocage androgénique complet dans 40 % des cas, et un anti-androgène seul dans 6,7 % des cas.

Conclusion.– Cette étude observationnelle reflète la pratique quotidienne des urologues. Une distinction claire est faite entre rechute locale ou systémique, et un traitement immédiat est réalisé chez la majorité des patients. Certaines pratiques justifient les efforts de diffusion des recommandations.

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