Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 107ème Congrès Français d’Urologie > Recherche des facteurs de risque des sténoses urétéro-iléales après urétérostomies cutanées transiléales
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Recherche des facteurs de risque des sténoses urétéro-iléales après urétérostomies cutanées transiléales

Objectifs.– Les sténoses urétéro-iléales compliquent 2,3 à 18,4 % des urétérostomies cutanées transiléales selon les séries de la littérature. Leur physiopathologie est assez complexe (défaut de cicatrisation, lésion ischémique ou problème technique). L’objectif de notre étude était donc d’essayer de déterminer des facteurs de risque de cette complication.

Méthodes.– Nous avons analysé rétrospectivement l’ensemble des urétérostomies cutanées transiléales réalisées dans deux centres universitaires entre 2004 et 2010. Notre définition de la sténose reposait sur la dilatation de l’arbre urinaire en postopératoire comparativement à l’état préopératoire.

Résultats.– Sur les 190 urétérostomies cutanées transiléales (95 dans chaque centre) réalisées au cours de la période 2004 à 2010, 164 ont eu un examen d’imagerie postopératoire au moins 3 mois après la chirurgie, le suivi moyen est de 22,5 mois. Nous avons relevé 87 sténoses urétéro-iléales sur 323 unités rénales soit 26,9 %. Elles concernaient 60 patients (36,5 %). En analyse uni et multivariée, on constate que les sténoses sont plus fréquentes du côté gauche (60 % des sténoses, p = 0,017, RR = 1,56) et surviennent préférentiellement chez les sujets présentant un indice de masse corporelle supérieur à 25 (p = 0,012, RR = 1,65). En revanche, le centre de chirurgie, la technique de réimplantation urétérale (anastomoses décrites par Wallace ou Bricker), l’âge, une urétéro-hydronéphrose préopératoire ou un antécédent de radiothérapie pelvienne n’augmente pas de manière significative l’incidence des sténoses (p = 0,48, 0,48, 0,63, 0,09, 0,517, respectivement).

Conclusion.– Dans notre série, seuls le côté (gauche) et l’obésité semblent favoriser la survenue d’une sténose urétro-iléale dans les suites d’une urétérostomie cutanée transiléale. Cette complication est probablement la conséquence d’une dissection de l’uretère plus étendue, plus difficile et ainsi plus traumatisante auquel s’ajoute pour l’uretère gauche le croisement de la ligne médiane lieu de compression ou de dévascularisation.

Recherche des facteurs de risque des sténoses urétéro-iléales après urétérostomies cutanées transiléales : diaporama 1


Contenu protégé