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Radiothérapie de sauvetage des récidives locales après traitement initial par HIFU : évaluation de l’efficacité et de la tolérance chez 221 patients

Objectifs.– Évaluer l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie de sauvetage (RTS) pour des récidives locales d’adénocarcinome prostatique (PCa) après traitement initial par HIFU.

Méthodes.– Entre mai 1995 et décembre 2011, les patients en récidive locale d’un PCa après traitement par HIFU et avec une espérance de vie de plus de 5 ans ont été traités par RTS. La survie sans progression biologique a été calculée par la méthode de Kaplan-Meier en utilisant le critère de Bolla (PSA > 1,5 ng/mL). Les scores de toxicité urinaire et digestive ont été calculés à partir de questionnaires (CETAG).

Résultats.– Deux cent vingt et un patients ont reçu une radiothérapie de sauvetage. L’âge moyen était de 68 ± 5,8 ans. Le risque initial pré-HIFU selon d’Amico était faible pour 60 patients (27.2 %), intermédiaire pour 107 (48.4 %) et élevé pour 53 (24,0 %). Le nombre de sessions HIFU réalisées était de une session chez 78 patients (35,3 %), 2 sessions chez 132 patients (59,7 %), ? 3 sessions chez 11 patients (5 %). Le PSA moyen pré-RTS était de 2,24 ± 2,3 ng/mL. Le score de Gleason de la récidive locale était ? 6 chez 102 patients (46,2 %), = 7 chez 91 patients (41,2 %) et ? 8 chez 28 patients (12,6 %). La dose médiane de radiothérapie était de 72 Gy (44 % < 72 Gy [n = 98] et 56 % ? 72 Gy [n = 123]). Le suivi médian post-RTS a été de 61 mois. Le PSA nadir moyen post-irradiation a été de 0,44 ± 0,72 ng/mL. La survie sans progression biologique à 7 ans était de 70 % (IC 63–75). La survie sans progression biologique à 5 ans entre des doses < 72 Gy et ? 72 Gy n’était pas différente : 71 % versus 72 % respectivement (p = 0,574). La toxicité tardive urinaire de grade ? 3 a été significativement plus élevée dans le groupe ? 72 Gy (18,7 %) que dans le groupe < 72 Gy (9,2 %), p = 0,046. La toxicité tardive digestive de grade ? 3 n’était similaire entre les 2 groupes (< 72 Gy : 5,1 %, ? 72 Gy : 2,4 %, p = 0,292). Les complications les plus sévères (2 fistules uréthro-rectales, 2 ostéites pubiennes et un décès) ont toutes été observées dans le groupe ? 72 Gy.

Conclusion.– La radiothérapie de sauvetage post-HIU est efficace. La dose limite entre efficacité et tolérance semble se situer à 72 Gy avec augmentation significative des complications tardives sévères pour des doses supérieures.

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