QUELLE THROMBOPROPHYLAXIE APRES TRANSPLANTATION RENALE? ENQUETE SUR LES PRATIQUES EN FRANCE
OBJECTIFS : Il n’existe pas de recommandation sur la thromboprophylaxie post-opératoire immédiate des transplantations rénales. Nous avons enquêté sur les pratiques cliniques.
MATERIEL ET METHODES : Dans 29 CHU transplanteurs, le néphrologue référent en transplantation a été interrogé sur la thromboprophylaxie utilisée dans 4 cas cliniques de risque thrombotique croissant (greffon immuno-compatible, sans complication per-opératoire). N°1 : Homme, 27 ans, sans facteur de risque thrombotique ou cardio-vasculaire. Néphropathie à IgA. Hémodialyse (HD) depuis 1 an sans complications. N°2 : Homme, 53 ans. Atcd de phlébite post-opératoire. GEM idiopathique. HD depuis 10 mois. N°3 : Homme 58 ans. Cardiopathie ischémique. Néphropathie vasculaire et diabétique. Dialyse péritonéale depuis 6 mois. Sous Kardégic. N°4: Femme 63 ans. ACFA sous AVK. Néphropathie lupique sans Syndrome APL. HD depuis 12 mois.
RESULTATS : Cas n°1 : Absence de prophylaxie médicamenteuse (62%), Calciparine dose isocoagulante (34,5%), Héparine non fractionnée (HNF) IVSE dose isocoagulante (3,5%). Cas n°2 : Pas de prophylaxie (38%), Calciparine iso (44,8%), HNF dose iso (6,9%), HBPM (3,4%). Cas n°3 : 62% arrêtent le Kardégic dont 22% sans relais, 55% avec un relais par Calciparine iso, et 11,1% une HNF dose isocoagulante. 38% poursuivent le Kardégic dont 63,6% sans autre prophylaxie, 27,3% en associant de la Calciparine iso, et 9,1% avec une HNF dose iso. Cas n°4 : HNF dose hypocoagulante (62%), HNF dose iso (17,2%), Calciparine iso (13,8%), Calciparine dose hypo (6,9%).
CONCLUSION : Les pratiques sont hétérogènes d’un CHU à l’autre pour des cas cliniques similaires. Elles relèvent plus d’habitudes locales que de pratiques évaluées. Une réflexion sur des recommandations dans la prévention des risques thrombotique et hémorragique après transplantation rénale semble utile.
Diaporama