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Quelle est la performance réelle des nomogrammes pour la prédiction des résultats positifs des biopsies de la prostate : comparaison de 3 nomogrammes validés sur une cohorte prospective de patients français

Objectifs.- Comparer la performance de trois nomogrammes validés  pour la prédiction des résultats positifs des biopsies de la prostate sur une même cohorte de patients

Méthodes.- Les données cliniques incluant l’âge, le PSA et le résultat du toucher rectal, le volume prostatique est un antécédent familial du cancer de la prostate ont été recueillies prospectivement chez 686 patients adressés pour une première série de biopsies de prostate. Tous les patients ont eu 12 biopsies selon un schéma classique de biopsies écho-guidées par voie endo-rectale. Pour chaque patient, la probabilité d’avoir un cancer de la prostate sur les biopsies a été calculé grâce aux 3 nomogrammes suivants : SWOP-PRI (Europe), PCPT-CRC (USA) et le calculateur de risque de l’université de Montréal (Karakiewicz et al.). La valeur prédictive des différents nomogrammes a été étudiée par le calcul des indices de corrélations (0.5 = équivalent au hasard ; 1= prédiction parfaite) en comparant la prédiction aux résultats anatomopathologiques réels des biopsies de la prostate.

Résultats.- L’âge moyen des 686 patients était 64 ans (intervalle : 43-93). Parmi les patients inclus,  52% avaient des biopsies positives en anatomopathologie. Le PSA moyen était respectivement de 8.01 et 23.24  ng/ml (p< 0.05) chez les patients qui avaient des biopsies négatives et positives. Les trois nomogrammes étaient supérieurs au PSA seul pour la prédiction du résultat des biopsies. Le nomogramme de  Karakiewicz a prédit le cancer avec une probabilité supérieure à 75% dans 50% des cas alors les nomogrammes du SWOP-PRI et de PCPT-CRC l’ont prédit avec une telle probabilité que dans 20 et 25 % des cas respectivement. Les indices de corrélation étaient respectivement de 0.73, 0.65, 0.75 pour les nomogrammes de SWOP-PRI, PCPT-CRC et Karakiewicz.

Conclusion.- Le PSA n’est pas un marquer spécifique du cancer de la prostate.Cette étude a montré que les nomogrammes étudiés étaient supérieure au PSA seul pour prédire le risque d’être confronté à des biopsies positives en cas de PSA anormal. Toutefois ces nomogrammes étaient moins performants dans cette population française que dans leur population d’origine ce qui incite à réfléchir à d’autres outils de prédiction, plus performants et plus dynamiques (réseaux neuronaux, …).

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