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Quel est l’usage de la néphrectomie partielle en France ? Données de l’étude NEPHRON.

Type de financement.– BAXTER.

Objectifs.– Plusieurs publications établies à partir de données rétrospectives de registres nord américains ont pointé une sous utilisation de la néphrectomie partielle (NP). La moindre morbidité et la courbe d’apprentissage plus courte de la néphrectomie totale élargie (NTE) coelioscopique ont été évoquées comme justification. L’objectif de notre étude était de réaliser le premier registre prospectif national dédié à la NP.

Méthodes.– Une étude multicentrique prospective nationale (NEphrectomiesPartielleset pratique de l’Hémostase : Registre Observationnel National (NEPHRON) a été conduite du 1er juin au 31 décembre 2010 auprès de 246 urologues français représentant 56 centres. Les cas de NTE, NP ou Traitements Ablatifs réalisés dans les centres investigateurs sur la période d’inclusion ont été colligés exhaustivement. Des données épidémiologiques, pré-, per- et postopératoires ont été collectées via un e-CRF.

Résultat.– Au total, 1290 procédures ont été réalisées, dont 570 NP. La proportion de NP était respectivement de 45,3 % et 39,7 % dans les établissements publics et privés. L’âge médian des patients était de 61 ans (21–90) et la taille tumorale médiane était de 3 cm (0,2–15). Le taux de NP élective était de 76,8 %. Les voies d’abord étaient ouverte, laparoscopique ou robotique dans 63,3 %, 21 % et 15,7 % respectivement. Parmi eux, 70,6 % des NP ont été réalisées sous clampage pédiculaire d’une durée moyenne significativement différente eut égard à la voie d’abord : 17,7 (±8), 25,8 (±9) et 22,5 (±9,4) min respectivement en ouvert, laparoscopie et robotique. La durée opératoire moyenne était de 146,6 min (±55,1). 1,9 % des NP ont fait l’objet d’une totalisation peropératoire. Le taux cumulé de morbidité postopératoire précoce et tardive à 1 mois atteignait 23,7 %. Les tumeurs confinées au rein représentaient 97,8 % des cas et la répartition selon le stade T était la suivante : 76,7 %, 38,3 %, 14,7 % et 4,6 %, pour les tumeurs pT1a, pT1b, pT2 et pT3, respectivement.

Conclusion.– Cette première étude prospective nationale, contrairement aux études rétrospectives nord américaines déjà anciennes, montre une excellente diffusion de la NP en France. Toutes tailles tumorales confondues une chirurgie conservatrice était pratiquée dans 46,1 % des cas et en ne considérant que les tumeurs de moins de 4 cm, ce taux atteignait 76,7 %. L’usage des techniques laparoscopique et robotique est en plein essor (36,7 %).

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