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Qualité de vie chez des patients âgés traités par un agoniste de la GnRH pour un cancer de la prostate : résultats de l’étude observationnelle FOCUS

Objectifs.- Les agonistes de la GnRH (gonadotropine releasing hormone) sont utilisés couramment chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate, en particulier chez les patients âgés. L’objectif de cette étude était de décrire l’évolution de la qualité de vie (QdV) chez des patients âgés après instauration d’un traitement par agoniste de la GnRH dans le cadre la prise en charge d’un cancer de la prostate.

Méthodes.- Cette étude multicentrique observationnelle, longitudinale, prospective, a été menée en France par des urologues, des radiothérapeutes et des oncologues. Les patients âgés de 75 ans et plus ayant un diagnostic de cancer de la prostate et débutant un traitement par un agoniste de la GnRH étaient éligibles pour cette étude. Lors de l’inclusion et de la visite de suivi (3 à 6 mois après l’inclusion), les données démographiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies par les médecins et les questionnaires validés QLQ?C30 et QLQ?PR25 ont été remplis par les patients inclus dans l’étude.

Résultats.- 1 322 patients ont été inclus par 252 médecins et les données de 1 276 patients répondant aux critères de sélection ont été analysées. L’âge moyen était de 80 (± 4,1) ans et 39% des patients avaient une espérance de vie ? 10 ans. A l’inclusion, le taux médian de PSA était de 15 µg/l, 77% des patients avaient un score de Gleason ? 7 et 25% présentaient un envahissement métastatique. 53% des patients présentaient au moins une co-morbidité (diabète : 37%, insuffisance cardiaque : 30%, broncho?pneumopathie chronique obstructive : 21%). Le traitement par un agoniste de la GnRH était administré en association avec un autre traitement chez 80 % des patients (anti?androgènes : 62%, radiothérapie : 18%). Au début de l’étude, les scores moyens de QdV concordaient avec ceux d’autres études menées chez des patients âgés atteints d’un cancer de la prostate. L’âge, le stade de la maladie, la présence de co-morbidités et dans une moindre mesure, le traitement de déprivation androgénique associé influaient sur la plupart des dimensions des questionnaires QLQ?C30 (scores fonctionnels, de symptômes et d’effets indésirables) et QLQ?PR25. En moyenne, des améliorations des scores du questionnaire QLQ?C30 en termes de fonction psychologique et sociale, qualité de vie globale, troubles du sommeil et perte d’appétit ont été observées dans les 3 à 6 mois suivant l’instauration du traitement par un agoniste de la GnRH. Enrevanche, il a été constaté une aggravation du score des symptômes liés au traitement et des scores d’activité sexuelle et de fonction sexuelle (généralement à de faibles niveaux chez ces patients âgés) du questionnaire QLQ?PR25, reflétant l’action pharmacologique du traitement et la baisse des taux de testostérone.

Conclusion.- Cette étude observationnelle a permis l’inclusion d’une grande cohorte de plus de 1 000 patients âgés atteints d’un cancer de la prostate. Malgréla survenue de symptômes liés au traitement (effet de classe bien connu), le traitement par un agoniste de la GnRH est associé à une amélioration de plusieurs dimensions fonctionnelles et symptomatiques des questionnaires de qualité de vie.

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