PROTHESE MEMOTHERM
Entre janvier 1994 et mai 2001, nous avons implanté 53 endoprothèses prostatiques Memotherm chez des patients présentant une obstruction cervico-uréthrale d’origine prostatique. Ces patients sont âgés. L’âge moyen est de 81 ans avec des extrêmes 57 – 99 ans et présentaient toujours une contre-indication permanente ou temporaire à un geste chirurgical classique du fait de l’intervention ou de l’anesthésie.
L’hyperthrophie bénigne de la prostate représente la première indication avec 44 patients (83 %) suivie de la vessie neurologique 5 patients (9 %) et enfin l’adénocarcinome prostatique 4 patients (8 %). Trois patients avaient déjà été implantés de prothèses type Fabian non fonctionnelles ou mal tolérées. L’implantation se fait sous anesthésie locale sous couvert d’un drainage sus-pubien. La longueur de l’urèthre prostatique est mesurée à l’aide d’une sonde fine graduée, mais il vaut mieux implanter une prothèse trop courte que trop longue. Le recul moyen est de 42 mois. Nous n’avons pas eu d’échec d’implantation. Dans les suites immédiates, 43 patients (81 %) ont repris des mictions spontanées et efficaces, sans résidu. 10 patients dont ceux avec des troubles neurologiques vésicaux sont restés dysuriques et rétentionnistes. Chez les patients ayant repris des mictions efficaces la tolérance de la prothèse est bonne. Nous avons noté 10 cas d’impériosité mictionnelle (19 %), 6 cas de bactériurie asymptomatique, 5 cas d’hématurie intermittente. A distance, le taux de complications est de 9 %, les principales complications étants la migration de la prothése (3 patients), l’incrustation (1 patient), ou le comblement de la lumière prothéthique par du tissu prostatique (1 patient). L’explantation a été nécessaire dans 5 cas, elle a toujours été facile grâce au principe de détricotage de la prothèse.
CONCLUSION : La prothèse Memotherm est donc un moyen de désobstruer facilement les patients présentant une obstruction cervico- prostatique, sa tolérance est bien meilleure que la sonde à demeure, elle rend de grands services pour des patients non opérables provisoirement ou définitivement.