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Prostatites chroniques et syndrome douloureux pelvien chronique de l’homme. Enquête auprès des urologues

810 urologues membres de l’Association Française d’Urologie exerçant en France ont reçu en Juin 2003 un questionnaire sur la prise en charge des Prostatites chroniques et du Syndrome douloureux pelvien chronique de l’homme. 124 (15 %) ont répondu. 42 % ont une activité libérale, 36 % hospitalière et 20 % mixte. 61 % diagnostiquent moins de 11 nouveaux cas de prostatites chroniques ou syndrome douloureux pelvien chronique de l’homme par an. 65 % ne connaissent pas la nouvelle classification proposée aux USA par le NIH au milieu des années 1990. 83 % effectuent souvent ou toujours des explorations microbiologiques mais seulement 10 % font souvent ou toujours une épreuve de Meares et Stamey. 68 % ne la font jamais. Par contre 76 % font un ECB du 1er jet urinaire, 61 % du 2ème jet et 76 % une spermoculture. 73 % prescrivent souvent ou toujours des antibiotiques (82 % utilisent des fluoroquinolones et 43 % l’association triméthoprime-sulfaméthoxazole). Même en l’absence de preuve microbiologique d’infection 41 % prescrivent souvent ou toujours des antibiotiques. 89 % prescrivent parfois ou souvent des alpha-bloquants., 89 % parfois, souvent ou toujours des anti-inflammatoires non stéroïdiens, 81 % parfois, souvent ou toujours des antalgiques, 52 % parfois ou souvent des anxiolytiques. 66 % sollicitent parfois ou souvent l’avis d’autres spécialistes (algologue 27%, infectiologue 23 %, neurologue 18 %, psychiatre 16 %).

COMMENTAIRES 1) Peu d’urologues connaissent la nouvelle classification des “Prostatites chroniques” proposée par le NIH avec pour objectif de sortir cette pathologie du cadre de la prostate et de la recentrer sur la notion de douleur. 2) La majorité des urologues estiment nécessaire de rechercher un agent infectieux (en faveur d’une prostatite chronique bactérienne) mais n’effectuent pas le test diagnostic le plus performant (épreuve de Meares et Stamey comportant l’analyse des sécrétions prostatiques après massage). 3) Beaucoup restent fidèles à la prescription d’antibiotiques même en l’absence de preuve microbiologique d’infection mais prescrivent également des anti-inflammatoires non stéroïdiens, des antalgiques, des alpha-bloquants et des anxiolytiques.

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