PROSTATECTOMIE RADICALE AVEC SUIVI A LONG TERME.
Objectif : Evaluer les résultats carcinologiques d’une série de 93 prostatectomies radicales avec plus de 8 ans de recul.
Patients et méthodes : 93 patients d’âge moyen 65.5 ans (50 – 77.5) atteints de cancer prostatique ont été opérés par prostatectomie radicale entre 1990 et 1993. Le PSA moyen était dosé à 24.6 ng/ml (0.2 – 90) et le suivi moyen était de 82 mois (67 – 132). Etaient évalués 88 patients, 3 étant perdus de vue et 2 étant décédés d’autre cause que leur cancer.
Résultats : Les patients se répartissaient ainsi :
Epnx : engainement périnerveux, GG : ganglions, Rem/Rec : remission/recidive, moy : moyen
Trente quatre patients (39%) ont présenté une progression par récidive locale ou biologique (n=23), ou métastatique (n=8), 3 étant décédés de leur maladie. L’étude des survies sans récidive a défini comme facteur de risque de progression, un PSA préopératoire supérieur à 20 ng/ml (p<0.05), le stade (p<0.05) et la présence de marges positives (p<0.05). Le score de Gleason supérieur à 7 n’était retrouvé comme facteur de récidive qu’en cas d’analyse multivariée. L’engainement périnerveux n’était pas retrouvé comme facteur de récidive.
Conclusion : L’analyse de cette série de 93 patients opérés par prostatectomie radicale avec plus de 8 ans de suivi a révélé des inhomogénéités dans la stadification. Malgré cela la prostatectomie radicale permet à long terme un contrôle de la maladie prostatique dans plus de 60 % des cas et dans un cas sur 2 pour les patients pT3. Avec l’amélioration de la sélection des patients, de la détection de la maladie et des techniques chirurgicales elle devrait encore améliorer ces résultats en termes carcinologiques. Elle reste pour nous le traitement de référence du cancer de prostate localisé.