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PROSTATECTOMIE LAPAROSCOPIQUE : OU SONT LES MARGES ?

Hopital Foch Suresnes

But : Localiser les marges positives (Mg+) au cours de la prostatectomie coelioscopique (PC), en tenant compte de la courbe d’apprentissage, et mise en parallèle à la prostatectomie rétro-pubienne.

Matériel : de Janvier 1999 à Mai 2002, 62 patients (pts) porteurs d’un adénocarcinome localisé à la glande ont été traités par PC dont 55 menées à terme, et 7 converties. Dans le même temps, 137 patients ont été opérés par voie rétro-pubienne (PRP). Toutes les lames ont été lues par le même anatomo-pathologiste après traitement de la pièce selon la technique de Stanford. Les données sont recueillies de façon prospective dans une banque de donnée informatique.

Résultats : les résultats sont présentés en 2 groupes chronologiques pour tenir compte de la courbe d’apprentissage de la prostatectomie laparoscopique : PC1 (30 pts) de janvier 1999 à Mai 2001, PC2 (25 pts) de Juin 2001 à Mai 2002, PRP (137 pts) pour toute la période.

Les Mg+ coelioscopiques, de grande fréquence pour les 30 premiers pts (52 %), sont en nette diminution pour les 25 derniers pts (40 %). Les site électif des Mg+ sont avant tout l’apex prostatique, et les bords postéro-latéraux, ces derniers étant nettement moins concernés chez les pts récents. Comparativement à la série rétro-pubienne (43 % de marges positives), le taux des Mg+ coelioscopiques est plus faible, ce qui doit être confirmé dans la suite. Si l’on considère les taux de Mg+ dans les stades intra-capsulaires (pT2a et pT2b), on constate une amélioration avec la maîtrise de la coelioscopie : PC1 : 47 %, PC2 : 15 %, ce qui se compare favorablement à la voie chirurgicale : PRP : 26 %. Dans les stades extra-capsulaires (pT3a), les taux de Mg+ sont malheureusement très élevés, quelle que soit la technique : PC1 57 %, PC2 55 %, PRP : 61 %, mais paraissent moindres en coelioscopie.

Conclusion :Une fois obtenue la maîtrise de la technique, la prostatectomie coelioscopique devrait permettre, par la dissection affinée vidéo-controlée, une meilleure qualité des marges d’exérèse chirurgicales, encore trop fréquentes et essentiellement situées à l’apex.

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