Prise en charge thérapeutique des sténoses urétérales en transplantation rénale
Objectifs: Rapporter les résultats de la chirurgie ouverte et de l’endourologie (techniques endoscopiques ou percutanées) utilisées pour traiter les sténoses urétérales, à partir d’une série rétrospective mono-centrique de transplantations rénales.
Patients et méthodes: Entre janvier 1990 et décembre 2002, sur 1787 transplantations rénales, 74 se sont compliquées de sténose urétérale (4,1%). Elles siégeaient au niveau de l’implantation urétéro-vésicale dans 82,4% des cas et survenaient dans 88% des cas la première année. Le délai moyen de prise en charge de la sténose était de 9 mois (6 jours à 10 ans). Les critères de succès étaient définis par la régression ou la disparition de la dilatation échographique associée à une stabilisation de la créatininémie obtenue par la dérivation urinaire externe. Toute reprise chirurgicale ou percutanée était également considérée comme un échec.
Résultats: 44 sténoses (59,5%) ont été traitées en première intention par chirurgie ouverte et 30 (40,5%) par une technique endo-urologique. Les techniques chirurgicales ouvertes (anastomose pyélo-urétérale: 80% de succès (n=25), réimplantation urétéro-vésicale: 82% de succès (n=11), anastomose urétéro-urétérale: 100% de succès (n=4)) ont donné de meilleurs résultats que les techniques endo-urologiques (incision électrique endoscopique: 61,5% de succès (n=13), simple sonde JJ: 61,5% de succès (n=13), dilatation au ballonnet: aucun succès (n=4)).
Conclusion: Le traitement de référence des sténoses urétérales en transplantation rénale reste pour nous la chirurgie, en cas d’échec de l’insertion d’une sonde JJ, toujours tentée en première intention.