PRISE EN CHARGE DU CANCER DE PROSTATE LOCALISE CHEZ LES PATIENTS TRANSPLANTES.
Introduction : L’augmentation de la durée de vie des patients greffés suppose une surveillance approfondie, à la recherche de complications néoplasiques dues à une immunosuppression de longue durée.
Nous rapportons une étude rétrospective chez 7 patients greffés, atteints d’un cancer de prostate cliniquement localisé.
Matériel et méthode : Depuis 1993, 7 patients transplantés (coeur 2, coeur-poumon 1, rein 4) ont bénéficié d’un traitement radical de leur cancer. Le délai moyen de la découverte du cancer prostatique par rapport à la greffe était de 58 mois (12 à 120 mois), le taux moyen de PSA total lors de la détection à 10,2 ng/ml (6,28 à 16,29 ng/ml). 5 patients ont subi une prostatectomie radicale (2 par voie périnéale, 3 par voie rétropubienne) et 2 patients, une radiothérapie externe.
Résultats : Stade pT2b : 1 cas, pT3a : 4 cas. Score de Gleason 4 : 1 cas, Gleason 5 : 2 cas, Gleason 6 (3+3) : 1 cas, Gleason 6 (4+2) : 1 cas. Avec un recul moyen de 4 ans, tous les patients, sauf 1, sont encore en vie. Parmi ces 6 patients, 4 ont un PSA < 0,1ng/ml, 1 présente un PSA à 0,2 ng/ml, stable . Enfin un des patients traité par radiothérapie a une réascension du PSA à 2,4 ng/ml après 8 ans.
Conclusion : Notre étude semble confirmer que les patients transplantés atteints d’un cancer prostatique cliniquement localisé, peuvent bénéficier de la même prise en charge que les patients non transplantés.
Une surveillance rapprochée (PSA, toucher rectal) chez les patients âgés de plus de 50 ans, greffés ou en attente de greffe, devrait permettre de détecter, à un stade précoce, des carcinomes prostatiques et proposer un traitement efficace.