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PRISE EN CHARGE DES TUMEURS TESTICULAIRES BILATERALES

Introduction : Sur une série de 216 patients traités pour des tumeurs testiculaires dont 75 associées à une infertilité, 6 à un varicocèle et 19 à une cryptorchidie, 15 ont présenté des tumeurs bilatérales. Le but de ce travail est de décrire la prise en charge de ces tumeurs bilatérales.

Malades et méthodes : 216 hommes âgés de 35 ans (+/- 11ans) ont été pris en charge pour tumeurs testiculaires, dont 178 malignes et 38 bénignes.

Résultats : Il s’agissait de 34 leydigomes, 69 séminomes purs, 18 tumeurs germinales non séminomateuses, 65 tumeurs mixtes, 6 burn out seminoma, 5 Lymphomes, et 19 autres histologies.

Dans cette série, 15 ont présenté des tumeurs bilatérales, soit 5 séminomes, 5 tumeurs mixtes, 1 TGNS, 1 LAL et 1 Leydigome, 1 inclusion surrénalienne, et 1 hyperplasie Leydigienne. Il s’agissait de 9 tumeurs synchrones et 6 tumeurs asynchrones. 8 étaient associés à une infertilité (53,3%). Les tumeurs malignes étaient 8 stades T1 isolés, 1 stade T1N1, et 2 > à T1. 5 patients ont reçu une chimiothérapie, 3 une radiothérapie et 2 ont eu un curage ganglionnaire. Le patient T1N1 est décédé. Aucune tumeur n’a récidivé. Dans 7 cas une chirurgie conservatrice a été réalisée.

Discussion : La fréquence importante des tumeurs bilatérales dans notre série justifie des échographies testiculaires controlatérales régulières dans le suivi des malades. D’autre part, notre série se caractérise par un pourcentage important (34,7 %) d’hommes infertiles. Les tumeurs bilatérales associées à une infertilité conduisent à proposer une préservation testiculaire à condition que la tumeur soit T1, à distance de l’albuginé, qu’elle soit unique, et enucléable, sans TIS et que les biopsies extemporanées montrent que le tissu testiculaire résiduel est non tumoral.

Conclusion : La recherche de tumeur testiculaire bilatérale doit être la règle lors de la surveillance d’un cancer du testicule d’autant qu’il s’agit d’hommes infertiles. Dans ce cas une chirurgie conservatrice doit être proposée au malade, encadrée par un traitement complémentaire et une surveillance stricte.

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