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PRISE EN CHARGE DES PANNES DU SPHINCTER ARTIFICIEL URINAIRE.

Le traitement de l’incontinence urinaire par la mise en place d’un sphincter artificiel est efficace à court et moyen terme. Mais à long terme les pannes sont imprévisibles et de plus en plus inéluctables témoignant du vieillissement du matériel prothétique. Nous avons essayé de définir une stratégie pour leur diagnostic et leur traitement.
Patients et méthodes : Entre 1985 et 2000, 298 sphincters ont été implantés chez 288 patients âgés de 53±21 ans (8-87) pour incontinence urinaire essentielle chez la femme (130 cas), d’origine neurologique (84 cas), postprostatectomie radicale et postRTU de prostate (76 cas) et autres (8 cas). Le diagnostic a été évoqué devant la réapparition de l’incontinence urinaire. En plus de la palpation systématique de la pompe, tous les patients ont eu une profilométrie et un bilan radiologique sphincter ouvert et fermé. De première intention, une recherche de l’élément défectueux a été la règle pour le changer et ne pas remplacer le sphincter en entier.
Résultats : cinquante-cinq patients ont été réopérés pour “dépannage “, avec une médiane de 23 mois (11 jours à 10 ans). Trente deux patients ont été dépannés 1 fois, 20 patients 2 fois et 3 patients 4 fois. Sur l’ensemble de ces révisions, 11 ont conduit à l’explantation du sphincter, dont 7 pour infection ou érosion. Sur les 43 pannes ” mécaniques “, 29 étaient dues à une perforation du matériel. Sur les 30 pannes ” non mécaniques “, le sphincter était fonctionnel mais inefficace dans 23 cas. Quarante fois, un seul élément du sphincter a été remplacé, 10 fois 2 éléments et seulement 4 fois le sphincter en entier.
En conclusion, 3 remarques. Plus le recul est important plus la probabilité de la panne est élevée. Importance de l’examen clinique, de la profilométrie et de la radiologie. Ne pas céder à la facilité de remplacer le sphincter en entier et rechercher en peropératoire l’élément défectueux.

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