PRISE EN CHARGE DES COLIQUES NEPHRETIQUES AU COURS DE LA GROSSESSE.
Introduction : La colique néphrétique pendant la grossesse pose de difficiles problèmes diagnostic et thérapeutique en raison de la limitation des moyens disponibles. L’échographie reste le seul moyen couramment utilisé pour authentifier l’obstacle lithiasique. La dilatation physiologique des cavités pyélocalicielles droites amène souvent à douter de l’obstruction lithiasique.
Matériel et méthode : Pendant la période de janvier 1997 à Février 2006, 29405 femmes ont accouché dans la maternité de l’hôpital. Parmi elles, 62 patientes ont été codées avec des symptômes de colique néphrétique. Nous avons revu rétrospectivement ces dossiers pour évaluer la prise en charge de ces patientes.
Résultats : L’âge moyen des patientes était de 29 ans. La fréquence de survenue est de 0,21% en accord avec les données de la littérature. 49 % étaient des primipares avec un terme moyen de survenue des coliques néphrétiques à 32 semaines d’aménorrhée. Le côté de la symptomatologie était à droite dans 65 % des cas. Il y a eu 12 expulsions lithiasiques spontanées avec un délai moyen de 11,75 jours (2 à 46 jours) et 6 montées de sonde double jj.
Conclusion : La colique néphrétique est plus fréquente au dernier trimestre de la grossesse et est plus fréquente du côté droit au moment ou la dilatation est la plus importante. La dilatation physiologique des cavités pyélocalicielles droites ne constitue pas un élément devant faire récuser le diagnostic de colique néphrétique mais semble bien par la stagnation des urines représenter un facteur favorisant de formation et d’obstruction lithiasique.