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Prise en charge chirurgicale des patients de plus de 80 ans en rétention d’urine : facteurs prédictifs d’échec et complications

Objectifs.– Évaluer les risques et les résultats de la chirurgie prostatique pratiquée pour rétention vésicale chez les plus de 80 ans.

Méthodes.– Étude rétrospective sur 114 hommes de plus de 80 ans (âge moyen 83 ans), opérés consécutivement entre janvier 2004 et juin 2008 pour rétention d’urine. Deux tentatives d’ablation de sonde vésicale sous alpha-bloquant avaient échoué. Avaient été récusés pour la chirurgie les patients ayant une cause identifiée de rétention autre qu’une obstruction prostatique (vessie neurologique connue, fécalome, hématurie caillotante, tumeur de vessie, sténose urétrale), ainsi que les patients grabataires.

Résultat.– Les facteurs prédictifs d’échec au premier sevrage de sonde vésical entre j2 et j6 (n = 21 ; 18,4 %) étaient un globe vésical supérieur à 2000 mL (p < 0,01) et une hyposensibilité au moment de la rétention (p < 0,001). Les facteurs prédictifs de complications hémorragiques et thrombotiques (n = 20 ; 17,5 %) étaient la prise d’un traitement antithrombotique dans le mois préopératoire quel que soit le relais effectué (p < 0,001) et une chirurgie par voie sus-pubienne (versus transurétrale, p = 0,037). Selon notre définition de l’échec chirurgical (survenue d’un décès dans les 90 jours postopératoires ou échec de sevrage de sonde vésicale à 6 mois de l’intervention, (n = 9 ; 7,9 %), deux facteurs ont été observés : l’existence d’un cancer de prostate préopératoire (p < 0,003) et un volume prostatique préopératoire inférieur à 60 mL (p = 0,03). Trois facteurs de mauvaise vidange vésicale à 6 mois post-opératoire (sonde à demeure ou résidu postmictionnel > 200 mL, n = 14 ; 12,3 %) ont été observés : un antécédent neurologique quel qu’il soit (p < 0,02), un syndrome démentiel (p < 0,002) et un volume prostatique préopératoire inférieur à 60 mL (p < 0,004).

Conclusion.– Des paramètres ont été identifiés pour prédire les résultats d’une chirurgie pratiquée dans ce contexte jusque là peu décrit dans la littérature. Ces informations devraient aider à mieux sélectionner les candidats à la chirurgie.

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