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Prévalence et prise en charge des patients souffrant d’hyperactivité vésicale dans la population générale française en 2012

Type de financement.– Enquête épidémiologique financée par Astellas Pharma SAS.

Objectifs.– Malgré des efforts de recherche soutenus et une sensibilisation accrue des professionnels de santé quant à l’importance de ces troubles, les données épidémiologiques disponibles n’indiquent pas si le comportement des patients souffrant d’hyperactivité vésicale (HAV) a pu changer au cours des dix dernières années. L’objectif était donc d’identifier et comprendre le parcours de soin des patients présentant des symptômes d’HAV en France en 2012.

Méthodes.– Interrogation par courrier d’un échantillon de 12000 individus âgés de ? 18 ans représentatifs de la population générale, du 28 mars au 10 mai 2012. Étaient considérés comme présentant une HAV les personnes dont la réponse à la question 2 du questionnaire USP était > 1 (besoin urgent de se précipiter aux toilettes pour uriner plusieurs fois par semaine ou par jour).

Résultat.– Sur les 10016 questionnaires retournés, 9904 étaient exploitables dont 52,2 % adressés par des femmes. Au total, 13,6 % des individus interrogés souffraient d’HAV (femmes : 15,8 % ; hommes : 11,3 %), avec une prévalence augmentant avec le vieillissement mais aussi plus élevée chez les individus ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat (16,0 % vs 10,0 % si niveau > bac, p < 0,01) et les personnes vivant seules (14,7 % vs 13,0 %, p < 0,05). Globalement, 42,2 % des patients avec HAV avaient déjà consulté un médecin (47,7 % des hommes vs 38,6 % des femmes) ; bien qu’ayant consulté, seuls 7,2 % des patients étaient actuellement sous traitement pour leur HAV. Plus généralement, 87,2 % des patients avec une HAV n’avaient jamais été traités antérieurement pour leurs symptômes.

Conclusion.– Au regard des données épidémiologiques antérieures disponibles, les patients avec une HAV semblent plus enclins à consulter pour leurs symptômes mais la prise en charge reste insatisfaisante. Enfin, les hommes semblent consulter plus facilement pour leurs troubles urinaires que les femmes, peut-être par crainte d’une pathologie sous-jacente, prostatique notamment.

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