Prévalence des symptômes d’hyperactivité vésicale, d’incontinence à l’effort et de la gêne associée chez la femme de plus de 40 ans : Enquête épidémiologique belge
Type de financement. Étude financée par Astellas Belgique.
Objectifs. L’hyperactivité vésicale présente des degrés de sévérité et de gêne variables. Les patientes tardent souvent à évoquer ce problème et à bénéficier d’une aide médicale. Pour évaluer l’ampleur de la problématique et la gêne associée chez les femmes belges, une enquête épidémiologique a été réalisée dans le cadre de soins ambulatoires.
Méthodes. Les données ont été collectées de manière prospective entre février et mai 2011 par des médecins généralistes (MG) auprès de femmes ? 40 ans. Le questionnaire validé d’auto-évaluation du contrôle vésical (B-SAQ) a été utilisé, complété par des questions relatives à l’incontinence urinaire à l’effort (IUE) et à la gêne vésicale. On a considéré que des symptômes de contrôle vésical (SCV) étaient présents si le sous-score B-SAQ des symptômes était ? 4 ou si celui de la gêne était ? 1. D’autres paramètres ont également été évalués.
Résultat.
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Les données de 7193 femmes ont été analysées. Parmi, 33,9 % présentaient des SCV tels que définis précédemment. Parmi les femmes, 46,9 % ont rapporté des symptômes légers, 34,9 % avaient des symptômes modérés à (très) sévères et 64,0 % étaient gênées dans une certaine mesure. Parmi les femmes, 52,3 % ont rapporté de l’urgenturie. Certains symptômes étaient plus fréquemment rapportés que l’incontinence mais celle-ci entraînait proportionnellement davantage de gêne (Fig.). L’IUE modérée à sévère affectaient 17,7 % des femmes. Dans leur vie quotidienne, 16,4 % étaient modérément à largement gênées par l’état de leur vessie. Toutes les variables étaient corrélées positivement à l’âge.
Conclusion. Chez les femmes ? 40 ans qui consultent leur MG, plus d’un sur trois souffre de SCV. Bien que ces symptômes soient majoritairement légers, l’état de la vessie engendre une gêne modérée à importante chez une femme sur six. Le taux de prévalence élevé souligne la nécessité d’une sensibilisation à un diagnostic précoce et appelle à distinguer les patientes qui présentent des symptômes (ou de la gêne) cliniquement significatifs, requérant un traitement.