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Prédire la réponse au citrate de clomifène chez les patients ayant un hypogonadisme

Objectifs.– Le citrate de clomifène (CC) est reconnu comme un traitement efficace et sûr des patients ayant un hypogonadisme. Identifier le candidat idéal pour cette stratégie thérapeutique dépend largement de l’intérêt du patient dans la préservation de sa spermatogenèse. Cette analyse a été réalisée, afin de définir s’il existe des prédicteurs d’une élévation importante des taux sériques de testostérone en réponse au CC.

Méthodes.– Des patients ayant un hypogonadisme diagnostiqué, et défini par deux dosages séparés et matinaux de la testostéronémie sérique inférieurs à 300 ng/dL ont été conseillés sur leurs options thérapeutiques. Ceux ayant opté pour un traitement par CC ont constitué la population d’étude. Les données démographiques et de comorbidités ont été répertoriées ainsi que les données cliniques et biologiques. Les patients ont débuté leur traitement par du CC à 25 mg 1×/2 jours et si nécessaire ont été traités par du CC 50 mg 1×/2jour. Quand les taux de testostérone restaient bas, le traitement était modifié pour du CC 50 mg 1/jour. Des dosages étaient réalisés quatre semaines après le début du traitement et ensuite tous les six mois. La réponse au traitement a été définie par une augmentation supérieure ou égale à 200 ng/dL du taux de testostérone total après six mois de traitement par CC. Des analyses multivariées ont été réalisées pour définir si des prédicteurs d’une telle réponse pouvaient être identifiés. Les paramètres inclus dans le modèle étaient : l’âge du patient, le volume testiculaire moyen, la présence d’une varicocèle, et les taux de testostérone totale, testostérone libre, et de LH.

Résultat.– Soixante-six patients ont été inclus avec un âge moyen de 46 ± 22 ans. Le volume testiculaire moyen avant traitement était de 16 ± 8 mL. Quatorze sur 76 avaient une varicocèle. Les taux de testostérone et de LH initiaux étaient de 179 ± 72 ng/dL et de 7,2 ± 5,6 IU/mL. Quarante-neuf patients étaient sous traitement par CC 25 mg un jour sur deux, 21 patients sous CC 25 mg 1/jour, et six sous 50 mg 1/jour. Le taux de testostérone moyen sous CC était de 467 ± 190 ng/dL. Quarante-sept patients (62 %) étaient répondeurs au traitement. Avec une augmentation moyenne des taux de testostérone totale de 302 ± 76 (204–464) ng/dL. Chez les répondeurs au CC, l’augmentation moyenne du taux de LH a été de 5,6 ± 3,1 UI/mL. Sur les analyses multivariées, les facteurs prédicteurs de la réponse au CC incluaient : le volume testiculaire moyen (r = 0,32, p < 0,01), avec un volume testiculaire moyen supérieur ou égal à 14 mL (RR 2,2, p < 0,01), le taux de LH (r = 0,48, p < 0,001), avec un taux de LH inférieur ou égal à 6 UI/mL (RR, p < 0,001).

Conclusion.– Ces données indiquent que deux tiers des hommes présentant un hypogonadisme sont répondeurs au traitement par CC et que le volume testiculaire et le taux de LH préthérapeutique sont des prédicteurs de la réponse au traitement par CC.

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