Objectif: L’objectif est d’évaluer la place et les résultats de la surrénalectomie laparoscopique dans la prise en charge des métastases surrénaliennes.

Matériel et méthode: Etude rétrospective portant sur 38 surrénalectomies laparoscopiques successives pour métastases ou suspicion de métastases surrénaliennes entre octobre 1999 et avril 2007. Les indications opératoires sont à but diagnostique, curatif (métastase unique) ou palliatif.

Résultats: 38 surrénalectomies ont été réalisées chez 35 patients (âge moyen : 58 ans [37-75]) : 37 par voie intrapéritonéale, 1 rétropéritonéale, 3 surrénalectomies bilatérales dont une synchrone. Le recul moyen est de 20,63 mois [1-50]. 13 surrénalectomies diagnostiques pour 13 patients avec mise en évidence de 61,53 % de lésions non métastatiques (n=8) changeant la prise en charge de la tumeur primitive ; 17 surrénalectomies curatives pour 16 patients (10 tumeurs pulmonaires, 3 mélanomes, 2 tumeurs rénales, 1 tumeur urothéliale) avec 31,5 % de survie (n=5) avec un suivi moyen de 24,4 mois [2-50] dont 2 patients sont en vie sans récidive à 28 mois et 41 mois ;

8 surrénalectomies palliatives pour 7 patients, tous sont décédés dans un délai moyen de 4 mois [1-17], avec amélioration de la douleur de plus de 50 % en postopératoire et réduction de la consommation morphinique. Le temps opératoire moyen est de 99 mn [60-270]. La morbidité peropératoire est de 10,52 % (n=4) et postopératoire de 7,8 % (n=3), toute bénigne. Notre taux de conversion est de 10,52 % (n=4) pour des difficultés techniques (toutes pour des lésions fixées). L’histologie retrouve 30 métastases surrénaliennes, 7 adénomes corticosurrénaliens et un phéochromocytome. La taille moyenne des lésions est de 48,58 mm [15-110]. A la fin de l’étude 65,71 % des patients sont décédés (n=23), 34,28 % sont vivants (n=12) et 22,85 % n’ont pas eu d’évolution de la maladie (n=8).

Conclusion : La chirurgie laparoscopique pour les métastases surrénaliennes reste controversée mais notre étude montre qu’elle est faisable sous réserve d’en respecter les limites (lésions fixées).

Son intérêt peut être triple : diagnostique, thérapeutique ou palliatif.