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Outils de prédiction de la toxicité urinaire tardive après radiothérapie prostatique

Objectifs.– Analyser la toxicité urinaire tardive après radiothérapie (RT) pour un adénocarcinome prostatique localisé : description des symptômes, identification des facteurs prédictifs et développement de nomogrammes.

Méthodes.– Parmi les patients (pts), 965 traités dans 18 centres français par radiothérapie externe pour un adénocarcinome prostatique localisé ont été analysés. Une dose totale médiane de 70 Gy (65-80 Gy) a été délivrée par fraction de 2 ou 2,5 Gy par jour et selon différentes techniques : 2D, 3D avec ou sans radiothérapie Par modulation d’intensité (RCMI) et radiothérapie guidée par l’image (IGRT). La toxicité urinaire tardive globale et les symptômes correspondants (pollakiurie, dysurie, hématurie et incontinence) ont été évalués selon la classification CTCAE v3, prospectivement pour la moitié des patients. Les taux de toxicité à 5 ans ont été calculés par méthode de Kaplan-Meier. Les facteurs prédictifs de toxicité (> grade 2) ont été évalués par analyse uni et multivariée selon le modèle de régression de Cox. Les nomogrammes correspondants ont été générés et leur performance testée.

Résultats.– Le suivi moyen était de 61 mois. Le taux de toxicité urinaire globale de grade ? 2 à 5 ans était de 15 %. Les taux correspondants de pollakiurie, d’hématurie, de dysurie et d’incontinence urinaire étaient de 10 %, 5 %, 3 % et 1 %, respectivement. Le risque de toxicité urinaire tardive globale (grade ? 2) à 5 ans était significativement augmenté par la prise d’un traitement anticoagulant (RR = 2.35), la dose totale (RR = 1.09), l’âge (RR = 1.06), la dose reçue par 25 % de la vessie (D25) (RR = 1.03) et la dose maximale (RR = 1.1) délivrée à la vessie. La survenue d’une pollakiurie était associée à une dose totale élevée (RR = 1.07) et un diabète (RR = 4), une hématurie à la prise d’un traitement anticoagulant (RR = 2.9) et une dysurie à une dose totale élevée (RR = 1.1). Les nomogrammes correspondants ont été générés.

Conclusion.– Différents facteurs de risque (cliniques et dosimétriques) de toxicité urinaire tardive après radiothérapie prostatique ont été identifiés. Les premiers nomogrammes de prédiction du risque de toxicité urinaire globale et des symptômes correspondants ont ainsi été générés, représentant des outils pratiques d’aide à la décision thérapeutique et d’information des patients.

Outils de prédiction de la toxicité urinaire tardive après radiothérapie prostatique : diaporama 1


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