OPERATION DE PIPPI SALLE COMBINEE AVEC UNE ENTEROCYSTOPLASTIE D’AGRANDISSEMENT POUR LE TRAITEMENT DES VESSIES NEUROLOGIQUES INCONTINENTES DE LA PETITE FILLE.
PARIS
Objectif : Restaurer la continence d’une vessie neurologique hyperactive et hypocompliante de la petite fille, après échec du traitement médical associant un anticholinergique aux autosondages intermittents.
Cette cervicoplastie décrite par Pippi SALLE en 1994, vise à renforcer la résistance uréthrale par l’allongement de l’urèthre en vessie.
Technique opératoire : Un lambeau rectangulaire de 5 à 7 cm de long et de 1,5 cm de large, dont la base répond à la lèvre antérieure du col est taillé sur la face antérieure de la vessie dans le prolongement de l’urèthre. Partant de la lèvre postérieure du col, deux incisions musculo muqueuses parallèles, espacées de 1 cm, sont faites au bistouri électrique sur le trigone et la face postérieure de la vessie, d’une longueur équivalente à celle du lambeau antérieur, en passant entre les orifices urétéraux.
Chaque berge du lambeau antérieur est suturé aux incisions postérieures, à l’aide de PDS 5/0, sur une sonde 12 à 16 CH selon l’âge de l’enfant.
La vessie ouverte en bivalve est refermée partiellement sur 2 ou 3 cm à sa partie antérieure, en prenant appui sur le néo urèthre. Elle est agrandie avec un segment d’iléon détubularisé prélevé à 30 cm de l’angle iléo cæcal, dont la longueur varie avec la capacité vésicale et l’âge de l’enfant.
Résultats : Quatre petites filles âgées de 5 à 9 ans (2 vessies congénitales, 2 vessies post traumatiques) ont bénéficié de cette intervention, avec un succès complet à long terme : continence parfaite au prix de 5 sondages aisés par 24 heures.
Conclusion : Cet allongement uréthral associé à l’entérocystoplastie est un procédé constamment efficace pour restaurer la continence de la petite fille chez laquelle l’incompétence cervicale peut difficilement être corrigée par une colpopexie ou une bandelette sous urthrale. Elle nécessite toutefois des sondages intermittents, faciles à réaliser en raison de la brièveté de l’urèthre féminin et de la rectitude du néocanal. En revanche ce procédé n’est pas recommandé chez le garçon dont l’anatomie uréthrale est peu compatible avec un tel montage.