Observatoire DUO : pratiques de prise charge de l’hypertrophie bénigne de la prostate par les urologues
Objectifs : décrire les pratiques déclarées par les urologues pour le diagnostic et le traitement médical des patients atteints d’HBP
Méthodes : étude épidémiologique, nationale, transversale par questionnaire, réalisée auprès de 376 urologues randomisés
Résultats : 256 urologues (69%) avec un âge moyen de 44,0 ans (+8,7)) ont répondu au questionnaire. Pour le diagnostic d’HBP,100% disent pratiquer un toucher rectal, 75% un dosage du PSA, 70% une débitmétrie, 57% une échographie abdominale, 53% une échographie transrectale, 44% un ECBU, 37,5% un score IPSS 23% une créatinémie et 15% des bandelettes urinaires. Les facteurs conditionnant le choix d’un traitement médical de l’HBP sont l’efficacité sur les symptômes (91% des urologues), la bonne tolérance (72%) et l’existence d’un résidu post mictionnel (66%). Les médicaments jugés “extrêmement appropriés” pour un traitement en première intention sont l’alfuzosine (75% des urologues), la tamsulosine (70%), la doxazosine (35%), le dutastéride (26%), la térazosine (23%), le serenoa repens (15%), le finasteride (13%) et le pygeum africanum (9%). Plus de 83% des urologues disent avoir déjà prescrit des associations de médicaments. Les plus fréquentes sont alfusozine et dutastéride (36%), alfusozine et finastéride (31%) puis tamsulosine et dutastéride (31%).
Conclusion :cette étude montre la prédominance du toucher rectal et la faible utilisation du score IPSS pour le diagnostic d’HBP, ainsi que l’intérêt des urologues pour les associations médicamenteuses.