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Nifédipine versus tamsulosine dans le traitement médical des lithiases urétérales pelviennes : étude prospective randomisée à propos de 88 cas

BUT: Evaluer l’efficacité thérapeutique et l’innocuité des antagonistes des récepteurs adrénergiques type alpha 1 dans le traitement médical des lithiases urétérales pelviennes.

MATERIELS & METHODES: Entre Septembre 2004 et Janvier 2005, 88 malades porteurs de lithiase urétérale pelvienne unilatérale de moins de 15 mm de taille ont été inclus dans cette étude. Ont été éliminés de cette étude les malades présentant une lithiase urétérale pelvienne compliquée, porteurs d’un rein unique anatomique ou fonctionnel, porteurs de lithiases urétérales multi-étagées ou bilatérales, opérés sur la vessie ou les voies excrétrices supérieures et les patients allergiques ou présentant une contre-indication à l’une des molécules utilisées dans cet essais. Les patients ont été répartis par tirage au sort en trois groupes: Groupe I : prescription d’un inhibiteur calcique: Nifedipine à la dose de 40 mg/jour. Groupe II : prescription d’un alpha-bloquant uro-sélectif (récepteurs alpha 1 D): Tamsulosine à la dose de 0,4 mg/jour. Groupe III : groupe contrôle et qui recevra un traitement classique à base de spasmolytiques: phloroglucinol à la dose de 1g/jour. Dans les trois groupes un traitement anti-inflammatoire non-stéroïdien a été associé et une hyper diurèse (apport hydrique > 3 litres / jours) a été recommandée. La surveillance était hebdomadaire, clinique et radiologique (AUSP et échographie). Le succès est défini par l’élimination du calcul avant J28 de traitement. En cas d’échec une autre alternative thérapeutique est proposée. Notre série comporte 65 hommes et 23 femmes avec une moyenne d’âge de 38.6 ans (19-74). Le calcul est du côté gauche dans 53 cas, sa taille varie de 4 à 13 mm et il est radio- transparent dans 9 cas. Le nombre des patients est respectivement de 28, 30 et 30 dans les trois groupes.

RESULTATS : Ces groupes sont comparables concernant l’âge, le sexe, les antécédents lithiasiques ainsi que le siège du calcul et son retentissement en amont. Le taux de succès était respectivement de 42.8%, 56.7% et 36.7%. Le délai moyen d’expulsion du calcul dans le groupe II est de 15.6 jours (2-28) et ne diffère pas du délai dans les deux autres. Le taux de progression sans expulsion était respectivement de 28.6%, 23.3% et 26.7%. Trois patients du groupe I ont présenté une hypotension orthostatique. Ni le sexe, ni la taille du calcul, ni le degré de retentissement sur le haut appareil urinaire n’influencent l’efficacité du traitement par la Tamsulosine (p>0.3). Seul le siège du calcul (juxta-méatique) est un facteur prédictif d’élimination (p<0.05).

CONCLUSION: Les antagonistes des récepteurs adrénergiques type alpha 1 sont plus efficaces que la Nifédipine dans le traitement des lithiases urétérales pelviennes juxta-méatiques et urétérales basses.

21582005bensalahDiaporama

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