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Néphrostomie percutanée antérieure : nouvelle possibilité de dérivation supravésicale

Introduction : Les néphrostomies définitives sont inconfortables et difficiles à appareiller. Lorsque la vessie n’est plus fonctionnelle ou absente, ou lorsque les sondes double J sont en échec, il est possible de réaliser un pontage réno-cutané en utilisant une prothèse d’uretère sous-cutané abouchée en position antérieure sur la paroi abdominale. Nous avons évalué de façon prospective la prothèse Détour ? dans cette indication. Cette prothèse est faite de deux tubes co-axiaux de polyester tissé, biomatériau à large pore, et de silicone.

Matériel : 53 prothèses ont été implantées chez 35 patients d’âge moyen 69,8 ans (35 à 95) pour des pathologies néoplasiques comprimant les uretères (29), comme dérivation après cystectomie totale ou pelvectomie chez des patients à risque (4), et en rattrapage de fistule urétérale sur bricker (2). 24 patients étaient porteurs d’une néphrostomie. La prothèse est introduite dans les cavités rénales par voie percutanée puis tunnelisée sous la peau jusqu’au point défini pour un appareillage confortable. En cas d’implantation bilatérale, les deux prothèses peuvent être extériorisées côte à côte ne nécessitant qu’un appareillage. Tous les patients ont été suivis jusqu’à ce jour ou jusqu’à leur décès. L’évaluation a porté principalement sur la tolérance et la perméabilité des tubes.

Résultats : 1 échec de mise en place, et 1 épisode septique précoce qui n’a pas remis en question le pontage. Avec un recul moyen de 5,5 mois (1 à 24), dont 18 patients avec un recul supérieur à trois mois, 1 tube a dû être enlevé pour obstruction par incrustation. L’aspect de la peau et des tissus cellulaires sous cutanés au niveau de la stomie n’a donné lieu à aucune réaction inflammatoire, même pour les patients avec le plus long recul. L’appareillage est resté facile et confortable. A noter une bactériurie non symptomatique dans la plupart des cas.

Conclusion : La prothèse Détour en pontage réno-cutané apparaît une alternative efficace, peu invasive et confortable en cas de dérivation palliative des urines. Une évaluation à plus long terme pourrait permettre d’en étendre les indications en cas de terrain à risque vis-à-vis d’une dérivation impliquant le tube digestif.



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