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Motivations et choix des étudiants en médecine français souhaitant accomplir une carrière chirurgicale : résultats d’une enquête nationale auprès de 1742 externes en deuxième cycle des études médicales (DCEM) 4

Objectifs.– Analyser les souhaits et les motivations professionnels d’un large échantillon d’étudiants en médecine de fin de deuxième cycle concernant les spécialités chirurgicales.

Méthodes.– En décembre 2008, 2588 étudiants ont participé à un Examen Blanc National. Avant d’obtenir leur résultat sur Internet, les étudiants étaient invités à répondre à un questionnaire qui comprenait des questions sociodémographiques, sur le choix de la spécialité et de la motivation à faire carrière dans les spécialités chirurgicales. Les trois principaux facteurs de motivation conduisant à ce choix devaient être précisés parmi une liste de 11 items.

Résultat.– Les étudiants provenaient de 39 facultés de médecine différentes. Mille sept cent quarante-deux (67 %) ont répondu au questionnaire. 1087 étudiants étaient de sexe féminin (62 %). Deux cent vingt étudiants n’avaient pas donné d’orientation professionnelle (13 %) et parmi les 1522 réponses disponibles, 522 étudiants (34 %) voulaient s’orienter vers la chirurgie. Le sexe influait ce choix : 44 % des étudiants masculins (n = 252) voulaient devenir chirurgiens contre 29 % des étudiantes (n = 270) ; p < 0,0001. Les 3 spécialités les plus prisées étaient la gynécologie (n = 137), l’orthopédie (n = 91) et l’ophtalmologie (n = 57). L’urologie ne représentait que le 7e choix avec à peine 6 % de réponses dans ce sens. Le sexe influençait l’activité : 82 % des futurs gynécologues étaient des femmes alors que 73 % des futurs urologues étaient des hommes ; p < 0,0001. L’intérêt des pathologies (n = 356, 23 %), la possibilité d’un exercice libéral (n = 280,18 %) et la qualité de vie (n = 175,11 %) étaient les motivations le plus souvent évoquées.

Conclusion.– Un tiers des étudiants en médecine souhaitent devenir chirurgiens. La féminisation, la qualité de vie, les revenus sont les principaux facteurs qui influencent le type de spécialisation chirurgicale. Une minorité d’étudiants souhaitaient faire de l’urologie. Ces résultats contrastent avec ceux d’études antérieures plus favorables à l’urologie et doivent nous amener à réfléchir aux facteurs responsables de cette perte d’attractivité à moyen terme. La féminisation majoritaire de la profession médicale est un phénomène qu’il ne faut pas négliger dans une discipline comme l’urologie où la majorité des praticiens en exercice sont des hommes.

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