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Morbidité de la néphrectomie partielle chez le sujet âgé

Objectifs.– Actuellement réservés aux patients non opérables, les traitements ablatifs des tumeurs rénales (cryoablation, radiofréquence) ont montré leur efficacité à moyen terme sur le plan carcinologique. Ces traitements sont de plus en plus proposés aux sujets âgés dans le but de limiter la morbidité associée à la néphrectomie partielle (NP). L’objectif de cet étude était d’évaluer la morbidité de la NP chez le sujet âgé (> 75 ans).

Méthodes.– Entre 2000 et 2008, la morbidité associée à la NP a été relevée de façon prospective dans notre institution. Les paramètres évalués étaient le taux de complication global (tout événement indésirable), le taux de complication spécifique liée à l’intervention (fistule urinaire et hémorragie) et la dégradation de la fonction rénale (estimée par la baisse postopératoire de la clairance de la créatinine). Deux groupes de patients ont été constitués : groupe I patients de moins de 75 ans et groupe II patients de 75 ans ou plus. La morbidité des 2 groupes a été comparée.

Résultat.– Cinq cent vingt-cinq patients opérés d’une NP ont été inclus. Soixante-treize patients avaient 75 ans ou plus (groupe II). Les 2 groupes étaient comparables en termes d’indication impérative (20 % pour le groupe I vs 22 % pour le groupe II, p = 0,2) et de taille tumorale (3,2 cm pour le groupe I vs 3,0 cm pour le groupe II, p = 0,3). Le taux de complication global était signicativement plus élevé dans le groupe II que dans le groupe I (27 vs 19 %, p = 0,02) alors que le taux de complication spécifique et la dégradation de la fonction rénale n’étaient pas significativement différents. Par ailleurs, la durée moyenne d’hospitalisation était plus élevée dans le groupe II (9 vs 6 jours, p = 0,04).

Conclusion.– Dans cette série contemporaine, la NP chez le sujet âgé était associée à une morbidité globale accrue. Pour autant, le taux de complication spécifique et la dégradation postopératoire de la fonction rénale n’étaient pas plus élevés que chez le sujet jeune. La NP semble donc être une option raisonnable dans le traitement des tumeurs rénales chez les patients de plus de 75 ans.

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