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MODIFICATION DE LA SENSIBILITE DU DETRUSOR PAR NEUROMODULATION SACREE (NMS) : VARIATIONS DU VOLUME VESICAL AUX BESOINS D’URINER.

Objectif : Le but de cette étude prospective est d’évaluer la modification de la sensibilité vésicale après un test de neuromodulation sacrée.

Matériels et Méthodes : Entre 1999 et 2001, 24 patients présentant des symptômes de pollakiurie et/ou d’impériosité avec ou sans fuites, en échec des traitements conservateurs ont eu un test de NMS. L’âge moyen dans cette population est de 53.3 ans (extrêmes de 26 à 72 ans). Un bilan urodynamique est pratiqué par le même opérateur avant et pendant le test chez tous les patients. Le bénéfice du test est apprécié par les critères cliniques de la Mesure du Handicap Urinaire et l’efficacité clinique des tests est notée de 0 à 5. Les sujets évalués à 4 ou 5 sur 5 sont considérés comme bons répondeurs, leur test est positif (groupe A ; n=10). Les mauvais répondeurs aux scores de 0 à 3 ont un test négatif (groupe B ; n=14). La sensibilité du détrusor est évaluée par l’étude de la variation du volume vésical au premier besoin d’uriner (B1) et au volume du besoin impérieux à la capacité vésicale fonctionnelle (B3). L’analyse des modifications du volume vésical aux besoins et des phénomènes douloureux explore le versant sensitif, l’étude des contractions instables le versant moteur.

Résultats: Les patients bons répondeurs au test ont une élévation significative du volume vésical au B1 et au B3 après stimulation NMS par rapport aux sujets mauvais répondeurs (p<0.0001). Les malades pour lesquels la NMS s’avère efficace perçoivent plus tardivement le premier besoin d’uriner avec un bénéfice moyen de +74 ml (extrêmes : +6ml / +147ml). La valeur du volume vésical au B3 est elle aussi augmentée de façon significative et dans les mêmes proportions avec une valeur moyenne de + 93ml (extrêmes : -51ml / +236ml). Tous les malades améliorés cliniquement ont un des deux volumes aux besoins d’uriner plus élevé (22 %) ou les deux (78 %).

Conclusion : La NMS modifie la sensibilité vésicale en retardant le besoin d’uriner. En déplaçant le seuil de la sensibilité, elle semble procurer un meilleur délai de sécurité à certains patients souffrant d’hypersensibilité vésicale.

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