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Modélisation expérimentale de l’association dysfonction érectile et troubles du bas appareil urinaire associés à une hypertrophie bénigne de prostate: le rat spontanément hypertendu traité par la testostérone

Objectifs.- Les troubles du bas appareil urinaire résultant de l’hypertrophie bénigne de prostate (TUBA/HBP) sont associés à la dysfonction érectile (DE). Les TUBA/HBP se décomposent en symptômes de stockage et de vidange. Ces derniers présentent une composante statique liée à la croissance prostatique et dynamique liée à l’hypertonie du muscle lisse prostatique et urétral. Nous proposons un modèle expérimental où TUBA/HBP sont associés à la DE : le SHR (rat génétiquement modifié hypertendu)  recevant de la testostérone.

Méthodes.- Trois groupes de rats (12 semaines, n=7/groupe) ont été considérés: 1/ WKY (contrôle génétique du SHR), 2/ SHR, et 3/ SHR-T recevant de la testostérone (3mg/kg/j sc). Après 3 semaines de traitement, une cystométrie est éffectuée. 4 jours plus tard, la fonction érectile est évaluée par stimulation électrique du nerf caverneux (SE NC) et après sacrifice du rat, la prostate est prélevée et pesée.

Résultats.- La testostérone augmente le poids des prostates (P<0.001 SHR-T vs SHR). Chez les SHR, l’ICI (intervalle intercontraction) (P<0.05) et le VV (volume uriné) (P<0.05) sont diminués et les NVC (contractions non accompagnées de miction) augmentées par rapport aux WKY (p<0.05 et p<0.01 pour leur amplitude et leur fréquence respectivement). Chez les SHR-T, la diminution du VV et de l’ICI, et l’augmentation de la fréquence des NVC sont plus importants que chez les SHR. La fonction érectile est significativement altérée chez les SHR (-66 %) et les SHR-T (-58 %) comparée aux WKY (P<0.001).

Conclusion.- Le SHR supplémenté en testostérone est un modèle expérimental associant DE, hypertrophie prostatique et altérations urodynamiques combinant les composantes statiques et dynamiques des symptômes obstructifs. Ce nouveau modèle expérimental est d’un intérêt particulier pour l’évaluation 1/ de l’efficacité de nouveaux principes pharmacologiques et 2/ des effets secondaires sexuels des traitements des TUBA/HBP.

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