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Mise au point de la thérapie cellulaire pour la dysfonction érectile: l’injection intracaverneuse d’une forte dose de cellules souches médullaires n’entraine pas d’effet systémique et les cellules persistent au site d’injection

Objectifs.– La thérapie cellulaire de la dysfonction érectile est en voie de développement après que la preuve du concept ait été apportée à l’aide de modèles murins. Il reste à déterminer si les cellules restent dans les corps caverneux après l’injection ou bien sont relarguées dans la circulation générale. Par ailleurs, les effets systémiques potentiels d’une injection cellulaire intracaverneuse n’ont encore jamais été évalués.

Méthodes.– Nous avons injecté à deux reprises et à une semaine d’intervalle dans les corps caverneux de six cochons, une dose de cellules souches médullaires humaines (6,109) deux fois supérieures à la dose jamais injectée dans un organe dans le cadre d’un essai clinique de thérapie cellulaire. Nous avons évalué les fréquences cardiaque et respiratoire et la tension artérielle lors des injections après libération d’un garrot à la base des corps caverneux et noté quotidiennement l’aspect du pénis. Le pénis, la prostate, les chaînes ganglionnaires pelviennes, la rate et un échantillon sanguin ont été prélevés deux heures après la deuxième l’injection pour analyse immunohistochimique et cytofluorimétrie (anticorps anti-CD45 humain) afin vérifier la persistance des cellules au site d’injection et l’absence de diffusion massive dans l’organisme.

Résultat.– Aucun effet systémique n’a été noté lors des injections et aucune cellule souche médullaire n’a été mise en évidence en dehors du pénis chez les quatre cochons. Nous n’avons pas noté d’effet indésirable local ni de priapisme entre les deux injections.

Conclusion.– L’injection intracaverneuse de cellules souches médullaires semble être une procédure peu risquée. Un essai clinique est en cours pour déterminer la dose optimale.

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