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Métastases hépatiques des cancers urologiques : place de la chirurgie d’exérèse. Etude multicentrique

Les métastases hépatiques (MH) sont un site relativement rare de diffusion ou de récidive des cancers urologiques. Elles sont souvent diffuses, et sont associées à un pronostic très sombre. Cependant, dans certains cas, les MH sont isolées et techniquement résécables.

Objectif : évaluer la place de la chirurgie des MH des différents cancers urologiques. Matériel et méthodes.: de 1983 à 2004, 1452 résections hépatiques ont été réalisées pour métastases non colorectales non endocrines, dans 41 centres de l’AFC. 206 résections pour cancers urologiques ont été analysées . Les caractéristiques du primitif et de la maladie hépatique, le type d’éxérèse, majeure ou mineure, les résultats immédiats (morbi mortalité) et à distance ont été étudiés. Pour chaque étiologie, des facteurs pronostiques en uni et multivarié ont été recherchés. Résultats : les éxérèses hépatiques pour cancers urologiques sont au troisième rang après les MH des cancers du sein et des cancers digestifs. Elles ont concerné des MH de cancers du rein (CR=88), testicule (CT=79) de la surrénale (CS= 28) et des cancers urothéliaux (CU=7) et de prostate (CP=4).

La mortalité opératoire a été de 3,4%, une majorité de résections majeures a été réalisée . L’âge moyen variait de 63,2 ans pour les cancers urothéliaux à 31,6 pour les cancers du testicule. Il s’agissait de MH en général métachrones, traitées par chirurgie seule sauf pour le CT où 71,8% des MH était synchrones associées dans 78, 8% à une chimiothérapie. La survie à 5 ans était respectivement de 37,6% (CR), 51% (CT), 65% (CS) 16, 7% (CU). L’analyse multivariée a authentifié pour le rein le délai d’apparition des MH, leur taille et l’absence de site extrahépatique, pour le CT, la nécrose à l’histologie.

Conclusion Cette série unique dans la littérature montre que la chirurgie hépatique est sûre et peut être validée chez des patients très sélectionnés au primitif contrôlé, en cas de MH isolées de cancer du rein et du testicule (après chimiothérapie), et de tumeurs de la surrénale. Par contre, elle n’a problement pas sa place dans les MH des cancers urothéliaux et de la prostate.

201272006Chiche LDiaporama


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