Métastases cérébrales de cancer du rein : une attitude thérapeutique agressive peut-elle se justifier ?
Objectifs. Analyser : fréquence, caractéristiques des tumeurs, traitements et devenir des métastases cérébrales de cancer du rein.
Matériel et Méthodes. 30 cas de cancer du rein avec métastases cérébrales ayant eu une néphrectomie élargie dans notre institution entre 1984 et 2002 on été revus. On été analysés : le mode de présentation de la métastase, les caractéristiques des tumeurs et les modalités thérapeutiques. La survie a également été comparée à celle de 98 patients ayant des métastases dans d’autres sites opérés dans la même période.
Résultats. Des métastases cérébrales ont été notées chez 4,3% des cancer opérés dans notre institution. Sept (23,3%) étaient révélatrices du cancer du rein et 23 étaient différées (66,7%). L’âge moyen était de 61,7±10,9 ans. La taille moyenne des tumeurs de 8,6±3,4 cm. 100% des tumeurs étaient des carcinomes conventionnels. 70% des tumeurs rénales étaient pT3, 3(10%) étaient N1.Trois patients on eu une immunothérapie (10%), 14(46,7%) une radiothérapie et 7(23,3%) une chirurgie de la métastase. La médiane de survie globale était de 27 mois ; 22 mois et 29 mois respectivement en cas de métastase inaugurale et différée (p :NS). La survie était meilleure que celle de 98 patients ayant des métastases dans d’autres sites opérés dans la même période (médiane de survie 10 mois, p :0.0007).
Conclusion. Les métastases cérébrales inaugurales et différées semblent avoir le même devenir. Une attitude thérapeutique agressive semble justifiée car le pronostic apparaît meilleur que celui des autres types de métastases.