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Mesure de l’exposition d’un urologue aux irradiations ionisantes par dosimétrie électronique en temps réel

But : Evaluer en temps réel par dosimètres électroniques la dose de radiations ionisantes (RI) (exprimée en Sievert) atteignant les mains, le tronc et la thyroïde d’un chirurgien urologue sur une période de 5 mois.

Matériels et Méthodes : d’octobre 2005 à février 2006, 111 interventions consécutives avec utilisation d’un amplificateur de brillance ont été réalisées par un même urologue. Il s’agissait de 70 urétéroscopies (URS), 32 drainages des urines par endoprothèses urétérales (EU) et 9 néphrolithotomies percutanées (NLPC). Pour chaque intervention, l’opérateur portait 4 dosimètres électroniques : un en arrière du protège thyroïde, un sur le poignet droit (main dominante) et 2 sur l’abdomen en avant et en arrière du tablier de plomb. Les doses perçues (mesurées en µSievert) ont été notées pour chaque dosimètre le jour même. Une alarme sonore prévenait en per-opératoire l’opérateur en cas de dépassement de dose.

Résultats : Les temps moyen de radioscopie ont été de 4.99 minutes pour les URS, 3.69 minutes pour les EU et 5.54 minutes pour les NLPC pour des temps opératoires moyens respectifs de 94, 17 et 117 minutes. La main dominante a été le site le plus exposé (1049 µSv) suivie par la thyroïde (36µSv) et le tronc (11µSv). Ces doses ont été nettement inférieures aux doses maximales annuelles tolérées pour les personnels de catégorie B (6 mSv pour le tronc, 150 pour les extrémités). Plus de 99% des RI enregistrées au niveau du dosimètre placé en avant du tablier de plomb n’ont pas été retrouvées au niveau du dosimètre placé en arrière. Pour l’ensemble des interventions, seule l’alarme du dosimètre placé en avant du tablier s’est déclenchée en per-opératoire à trois reprises.

Conclusion :Nos résultats confirment que la dose de RI perçue par un urologue lorsqu’il utilise un amplificateur de brillance reste très en deçà des normes autorisées. Nous confirmons la nécessité de porter un tablier de plomb et nous recommandons l’utilisation des dosimètres électroniques dotés d’alarmes sonores pour évaluer en temps réel l’irradiation des opérateurs.

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