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L’INJECTION INTRASPHINCTERIENNE DE CELLULES PRECURSEUR MUSCULAIRE RESTITUE DES UNITES MOTRICES FONCTIONNELLES DANS UN MODELE DE LESION SPHINCTERIENNE IRREVERSIBLE CHEZ LE RAT MALE.

INTRODUCTION: L’injection intrasphinctérienne de cellules précurseur musculaire (cpm) extraites de muscles périphériques a été proposée dans le traitement de l’insuffisance sphinctérienne. Nous avons étudié la biologie de greffe de cpm dans un modèle de lésion sphinctérienne reproduisant des lésions de dénervation chronique et de fibrose.

MATERIELS: Une lésion sphinctérienne par électrocoagulation reproduisant une lésion pouvant survenir lors de la chirurgie prostatique a été réalisée chez 20 rats mâles âgés de 25 semaines. Des cpm ont été extraites de muscle de la patte, infectées avec un adénovirus porteur du gène de la ß-galactosidase et injectées dans le sphincter du même animal un mois après la lésion. L’étude de la fonction sphinctérienne a été réalisée in situ par un bilan urodynamique et électrophysiologique. Les sphincters ont été prélevés 5 jours et un mois après l’injection pour étude de l’expression des marqueurs de différenciation myogénique (alpha-actinine2), de la ß-Galactosidase, de récepteurs à l’acétylcholine et de marqueurs neuronaux (PGP9.5).

RESULTATS: L’électrocoagulation entraînait une abolition complète et définitive du tonus sphinctérien et une perte totale des fibres musculaires et de leur innervation. Une fibrose se développait après un mois. Chez les animaux traités, les cpm formaient de nouvelles fibres musculaires sphinctériennes ß-galactosidase+ et alpha-actinine2+. Elles avaient des récepteurs à l’acétylcholine connectés à une terminaison nerveuse et pouvaient être considérées comme des unités motrices. Le tonus sphinctérien était évalué à 41% de la normale un mois après l’injection.

CONCLUSION: Les cpm peuvent se développer dans un contexte de fibrose et semblent avoir une action trophique sur l’innervation locale qui, en retour, restitue des unités motrices fonctionnelles. L’injection de cpm apparaît comme un traitement prometteur de l’insuffisance sphinctérienne.

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