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L’infiltration intracaverneuse de corticoïdes (IIC) est-elle réellement sans intérêt dans la maladie de la Peyronie ?

L’intérêt des infiltrations intracaverneuses de corticoïdes (IICC) reste controversée voire contre-indiquée dans la maladie de La Peyronie car accusées d’inefficacité et de morbidité.

But : Analyser rétrospectivement l’efficacité et l’innocuité des IICC dans une population sélectionnée (45 patients sur un total de 271 cas) ne présentant que des critères cliniques de phase aiguë (douleur et / ou survenue récente < 6 mois).

Matériel et méthode : l’âge moyen était de 52 (+-8 ans), l’IICC (hebdomadaire ou bihebdomadaire) a été faite dans ou autour de la plaque. L’ancienneté, le mode d’apparition (rapide/progressif), les facteurs étiologiques, le(s) nodule(s) (taille,siège,nombre), la déformation pénienne et l’extensibilité pénienne ont été systématiquement notés sur un schéma. Les critères de succès ont été cliniques (aggravation, stabilisation, régression partielle ou complète ) en fonction de l’évolution de : a) douleur, b) nodule, c) courbure.

Résultats : Le nombre d’IICC a été < 10 (n= 40) et < 8 (n = 36). Le recul minimum a été de 6 mois. Dans aucun cas, il y a eu une aggravation clinique. Les meilleurs résultats ont été pour la douleur : diminuée (13,6%) ou disparue (61,4%). La courbure a diminué (20,5%), la plaque a diminué (25%) ou disparu (9%) surtout en cas d’apparition récente de la maladie. En cas d’inefficacité, il semble inutile de poursuivre au-delà de 3 injections. La morbidité a été minime (rares gastralgies).

Conclusions: Dans notre population sélectionnée, la mauvaise réputation d’inefficacité et de morbidité de la corticothérapie locale est injustifiée. Il n’y a eu aucune aggravation mais au contraire, une stabilisation et surtout une efficacité très nette et rapide sur la douleur, bien moindre sur la courbure et la plaque. La voie locale semble licite lors de toute phase aiguë (initiale ou récidivante) car l’injection in situ permet aux corticoïdes d’exercer leur action anti-inflammatoire in situ en accord avec la physiopathologie de la maladie. L’association à d’autres substances pharmacologiques pourrait renforcer leur efficacité sur le nodule.



2p792004demeyDiaporama

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