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Limite du pad-test court dans l’évaluation de l’incontinence urinaire post-prostatectomie

Objectifs.– L’évaluation de l’incontinence post-prostatectomie (IUP) est difficile, pouvant être une analyse subjective par le malade sur interrogatoire, ou objective par un pad-test. Il existe des pad-tests de durée courte ou longue.

Le pad-test contribue à la sélection des patients, à la fois pour valider une indication chirurgicale et pour préciser le type d’intervention (sphincter artificiel ou traitement mini-invasif). Il permet aussi d’analyser les résultats. Une analyse comparative chez l’homme de l’évaluation de l’IUP faite par le pad-test court versus celle faite par les questionnaires ICIQ et SF36 est rapportée.

Méthodes.– De juin 2006 à novembre 2008, 16 patients présentant une IUP, étaient opérés par bandelette sous-urétrale type I-Stop® TOMS. L’incontinence était évaluée en analysant 3 paramètres : pad-test court, questionnaires ICIQ et SF36. Cette évaluation était faite à 2 reprises : avant chirurgie (j0) et à 90 jours postopératoires (j90). Le pad-test court était celui recommandé par l’ICS sur une durée d’une heure avec exercices standardisés. L’analyse entre les valeurs a été appréciée par le coefficient de Kendall avec une valeur p pour le test d’indépendance significative si inférieure à 0,05.

Résultat.– On ne démontre pas de corrélation évolutive significative des résultats du pad-test court et des questionnaires ICIQ ou SF36 entre les périodes j0 et j90. À j0, il n’y a pas de lien significatif entre les valeurs du pad-test court et celle des questionnaires ICIQ ou SF36. À j90, il existe un lien significatif entre les valeurs du pad-test court et celle des questionnaires ICIQ ou SF36.

Conclusion.– L’absence de corrélation retrouvée entre les 2 types d’évaluation en préopératoire confirme la recommandation d’une double évaluation. Le pad-test court est facile à réaliser mais présente une faible variabilité de la mesure et un manque de précision dans la détection des fuites. Toutefois, il y a un biais de sélection lié à la population recrutée qui avait une incontinence urinaire mineure à modérée selon les critères de Stamey. Ceci fait proposer de réaliser préférentiellement un pad-test de 24 h qui pourrait prendre en compte des fuites exprimées sur une durée plus longue. Le pad-test court est peu utile dans l’évaluation d’une incontinence urinaire mineure à modérée post-prostatectomie.

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