Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 105ème Congrès Français d’Urologie – 2011 > Lien entre infection bactérienne et calculs rénaux de type IVa2
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Lien entre infection bactérienne et calculs rénaux de type IVa2

Objectifs.- Rechercher d’autres causes éventuelles que l’acidose tubulaire distale (ATD) pour les calculs phosphocalciques de morphologie IVa2 qui se présentent souvent, au plan clinique, comme une forme multirécidivante de lithiase rénale et dont le traitement médical est difficile en absence d’acidose démontrée. Notre hypothèse est qu’une infection bactérienne parenchymateuse à bas bruit pourrait être à l’origine de ces lithiases.

Méthodes.- Trente-cinq calculs rénaux de morphologie IVa2 ont été analysés par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (I.R.-T.F) et par microscopie électronique à balayage (MEB). Parmi ceux-ci, 18 provenaient de patients présentant une acidose tubulaire démontrée d’origine génétique (n=15) ou acquise (syndrome de Gougerot-Sjögren, n=3) ou une maladie de Cacchi-Ricci (n=9).

Résultats.- L’analyse par infrarouge a permis de déterminer les phases et les taux de carbonatation en surface et en cœur des calculs, qui peuvent être des marqueurs typiques d’infection. L’examen des calculs par MEB montre que les calculs répondant à ces critères ont effectivement des empreintes bactériennes et qu’il existe des calculs ne présentant pas ces critères mais qui renferment aussi des empreintes nettes de bactéries. Au total, celles-ci ont été décelées dans 45,7 % des calculs de cette série (60 % en cas d’ATD, 100 % en cas de maladie de Cacchi-Ricci avec multiples calcifications pré-calicielles, 33,3% en absence d’ATD innée ou acquise).

Conclusion.- L’analyse des calculs urinaires montre que l’absence de signes cliniques ou biologiques d’infection ne permet pas d’exclure l’existence de celle-ci et son implication dans certains processus lithiasiques inexpliqués.

Contenu protégé