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Les prélèvements multi-organes : évaluation de la charge de travail

Le prélèvement d’organe en vue de transplantation, à partir de donneur cadavérique constitue une part importante de l’activité chirurgicale des centres hospitaliers universitaires. Le mode d’organisation chirurgicale de ces prélèvements est propre à chaque équipe. Nous proposons de décrire ici la charge de travail représentée pour notre centre appliquée à la configuration de l’équipe chirurgicale et des contraintes géographiques régionales.

Matériel – Méthode : 298 prélèvements d’organe consécutifs réalisés à partir de donneurs cadavériques de 1997 à 2003 ont été analysés rétrospectivement. Nous avons relevés les horaires d’arrivée et de départ de l’équipe chirurgicale, les durées de trajet au sein d’un réseau de cinq établissements agréés, répartis sur trois départements. Les cinq chirurgiens urologues de notre équipe se partageaient l’astreinte de prélèvement.

Résultat : 1028 organes ont été prélevés dont 591 reins, permettant 550 transplantations rénales au total.

27 % des prélèvements étaient réalisés dans les établissements de notre réseau nécessitant le transport de l’équipe pour des trajets de 40 minutes à 2 heures du CHU. Ces prélèvements ont mobilisé l’équipe chirurgicale entre 22h et 8h le matin dans 80% des cas, pour une durée supérieure à 5 heures dans 62% des cas. Le temps consacré à cette activité en 7 ans totalise presque 1400 heures.

A l’issue de la répartition interrégionale et nationale de l’Etablissement Français des Greffes, 445 greffons on été transplantés dans notre centre (à l’exclusion de 31 greffes à partir de donneurs vivants apparentés).

Conclusion : L’activité indispensable de prélèvement d’organe à partir de donneur cadavérique en vue de transplantation constitue une charge de travail non programmée importante majoritairement nocturne, impliquant une motivation forte de toute l’équipe chirurgicale pour concilier avec l’activité urologique classique du service.

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