Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 96ème congrès français d’urologie > LES PERTES D’ALLELE DU CHROMOSOME 14 SONT CORRELEES AU PRONOSTIC DU CARCINOME A CELLULES CLAIRES DU REIN
Ajouter à ma sélection Désélectionner

LES PERTES D’ALLELE DU CHROMOSOME 14 SONT CORRELEES AU PRONOSTIC DU CARCINOME A CELLULES CLAIRES DU REIN

NECKER – Paris

Objectif : Les pertes d’allèle du bras long chromosome 14 (LOH 14q) sont parmi les altérations génétiques les plus fréquemment observées dans le carcinome à cellules claires du rein. Le but de ce travail était de préciser la contribution de cette anomalie à la progression tumorale et à l’évolution clinique des patients.

Patients et Méthodes : Des pertes d’allèle ont été recherchées par amplification PCR de marqueurs microsatellites du chromosome 14q, au sein d’échantillons rénaux (tumoraux et non tumoraux), prélevés chez 56 patients entre 1993 et 1997 à l’occasion d’une néphrectomie élargie pour carcinome à cellules claires. Les patients ont par la suite étaient suivis jusqu’au décès ou aux dernières nouvelles (avril 2002). La durée moyenne du suivi était 67.4 mois (6-125). L’analyse statistique de survie univariée était réalisée par méthode de Kaplan-Meier et multivariée par modèle de Cox.

Résultats : Une LOH 14q tumorale était présente chez 25 patients (groupe 1, 44.6%) et absente chez 31 patients (groupe 2, 53.4%). L’âge moyen, le sexe-ratio, la taille tumorale, le grade de Führman, la stade TNM, la prévalence des adénopathies et des métastases étaient comparables dans les deux groupes. La survie actuarielle était réduite en cas de LOH 14q (moyenne groupe 1 : 63±8.5 mois versus groupe 2 : 77± 6.3 mois , p=0.04), avec un risque relatif de décès de 2.35 (IC 95% 1.01-5.37). En analyse multivariée cependant, seuls le stade et le grade tumoral étaient des prédicteurs indépendants du risque de décès.

Conclusions : En cas de carcinome à cellules claires du rein, la perte d’allèle du chromosome 14q est associée à une survie réduite, mais le pouvoir prédictif de ce marqueur moléculaire n’est pas aussi bon que celui des indices cliniques usuels. Le marqueur tumoral pronostique des carcinome à cellules claires reste donc à définir.

Contenu protégé