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Les complications de l’urétéroscopie — expérience monocentrique sur 5500 procédures

Objectifs.– L’urétéroscopie rétrograde représente un moyen de diagnostic et de traitement indiquée dans une large gamme d’affections des voies urinaires supérieures. Le but de cette étude monocentrique est d’évaluer les complications de l’urétéroscopie sur un groupe important de patients.

Méthodes.– De juin 1994 à février 2009, dans un centre, l’approche urétéroscopique rétrograde a été utilisée chez 5102 patients totalisant 5500 actes. Un urétéroscope rigide ou semi-rigide a été utilisé dans 5333 cas et un flexible dans 167 cas. Ont été réalisées 512 procédures à visée diagnostique et 4988 à visée thérapeutique (4595 pour la lithiase, 48 pour la sténose de la jonction pyelo-urétérale, 37 pour des lésions traumatiques urétérales, 43 pour des tumeurs de la voie urinaire haute, 62 pour des sondes en double J migrée, etc.).

Résultat.– Le taux des incidents peropératoires a été de 4,9 % (271 cas) : l’impossibilité de l’approche endoscopique du calcul (3,6 %), le placement de la sonde à corbillon (0,6 %), les défauts de matériel (0,4 %), la malposition de la prothèse urétérale (0,3 %). L’incidence des complications peropératoires a été de 3,4 % (188 cas) incluant des abrasions urétérales (1,4 %), de fausses routes urétérales (1 %), des perforations urétérales (0,5 %), la migration extra-urétérale du calcul (0,1 %), le saignement (0,1 %), l’avulsion urétérale (3 cas). Les complications précoces ont été enregistrées dans 10 % des cas : fièvre ou sepsis (0,9 %), hématurie persistante (1,6 %), colique néphrétique (2,4 %) migration de la prothèse urétérale (0,5 %), reflux vésico-urétéral transitoire (4,5 %). Les complications tardives ont inclus la sténose urétérale (3 cas) et le reflux vésico-urétéral persistant (deux cas). Soixante-dix-neuf pour cent des complications ont été enregistrées dans les premières cinq années.

Conclusion.– Dans notre expérience, l’urétéroscopie rétrograde représente la solution pour une large gamme d’affections de la voie urinaire supérieure avec une morbidité minime. Malgré les nouveaux instruments, semi-rigides ou flexibles, d’un diamètre réduit, cette méthode « mini-invasive » peut être parfois agressive, ceci implique qu’une formation adéquate de l’équipe chirurgicale est absolument nécessaire.

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