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L’endopyéloplastie percutanée avec un porte-aiguille et une suture conventionnelle : étude préliminaire

Objectifs.- L’endopyéloplastie percutanée c’est la suture transversale de l’incision d’endopyélotomie conventionnelle, à travers un seul abord percutané. Elle a été décrit en utilisant un dispositif de sutures célioscopique. Nous rapportons notre expérience de l’endopyéloplastie percutanée sans sélection de patients et en utilisant un fil de suture conventionnel et un porte-aiguille travers le néphroscope.

Méthodes.- Entre janvier 2007 à mai 2011, nous avons effectué 17 endopyéloplastie percutanée chez 16 patients, d’âge moyen de 33,4±9,5 ans, et présentant un syndrome de la jonction pyélourétérale (JPU). Treize sur 17 (76,4) étaient une hydronéphrose grade 3 ou 4. Trois sténoses de la JPU étaient secondaires, et dans six cas une insertion haute de l’uretère. L’angio-scanner a montré un pédicule polaire inférieur dans le cas d’un rein en fer à cheval. La recherche de ce pédicule n’a pas été faite chez les autres patients. Touts les patients ont donné leur consentement éclairé. Technique : Une endopyélotomie latérale classique percutanée à l’électrode est réalisée à travers une gaine de travail 24 Ch par un calice supérieur (Fig. A). Ensuite, les deux angles de l’incision sont réunis par un premier point avec un fil résorbable 4/0 ou 5/0 avec une aiguille 13mm (Fig. D). Puis on ajoute, si c’est possible, deux points latéraux de part et d’autre du premier (Fig. E), fermant ainsi l’endopyélotomie dans le sens transversale et donnant un agrandissement de la JPU (Fig. F), selon la plastie de Heineke-Mikulicz. À la fin de l’intervention une sonde JJ double charrière est mise en place.

Résultats.- L’endopyéloplastie percutanée a été possible chez tous les patients. Dix-sept endopyéloplasties ont été faites chez 16 patients (neuf droites, sept gauches, un bilatérale). Le temps opératoire moyen a été de 130±40 minutes, avec un temps moyen d’endopyéloplastie de 65±30 minutes. 2,5 points de suture ont été placés par unité rénale. Un patient a présenté une extravasation importante de sérum physiologique, qui s’est résorbé en 24 heures sans problème. L’hospitalisation postopératoire moyenne a été de 4,5±2,8 jours. La sonde JJ a été enlevée en une moyenne de 5,4±2,5 semaines. Avec un recul 26,8 (7 to 52) mois touts les patients ont eu une amélioration symptomatique, confirmé par une amélioration radiologique à l’UIV et/ou au scanner, même pour les hydronéphroses énormes (Fig. A : préopératoire et C : postopératoire).

Conclusion.- L’endopyéloplastie percutanée est une autre option du traitement mini invasif des sténoses de la JPU. Elle est faisable avec un fil de suture conventionnel et un porte-aiguille, de coelioscopie pédiatrique, à travers le canal opératoire du néphroscope. Elle permet un agrandissement de la JPU, et en permettant une cicatrisation primaire de toute la paroi (muqueuse, musculeuse…). En plus, nous pensons qu’il y a une transposition de la JPU en tissu sain, plus bas au niveau de l’uretère proximal. Le tissu « pathologique » de l’ancienne JPU est « diluée ou dissoute » dans la paroi pyélique. Les petites séries d’endopyéloplastie publiées ont montré de bons résultats, néanmoins, des études prospectives plus étoffées sont nécessaires pour bien établir sa place dans le traitement des sténoses de la JPU.

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